Aston Martin DB9 : ciao bella

Écrit par La rédaction le 31 juillet 2016
Aston Martin DB9 : ciao bella

007 peut verser une larme. Celle qui fut son destrier pendant près d’une décennie tire sa révérence. L’Aston Martin DB9, au service de sa majesté, et à celui de quelques fortunés, n’est plus fabriquée, et cède sa place à la DB11 lancée au mois de mars. Du côté de Gaydon, fief britannique de la marque, on ne doit pas être trop fâchée de la retraite de mamie DB9, car elle a tout de même sévit pendant treize ans. Ce qui est ultra long dans la vie d’une voiture, puisque le renouvellement s’effectue généralement au bout de 6 ans. Evidemment, une Aston est plus qu’une simple auto : un monument. Pour autant, cette longévité n’était pas un choix délibéré, mais une contrainte liée aux manques de moyens de la marque. Dans le domaine des supercars, ces autos à plus de 200 000 euros, les rares clients exigent des performances up to date, de l’innovation techno, et l’Aston Martin ne leur offrait que celles de 2003. Heureusement, elle était livrée avec un bonus plus qu’estimable : une ligne incomparable et la noblesse que la marque trimbale et qui la distinguera toujours des vulgaires voitures de footballeurs.

Le tout premier visage de la DB9. C'était en 2003.

Le tout premier visage de la DB9. C’était en 2003.

La DB9 n’est plus, sauf en occasion, et l’on verra très vite, à travers les côtes qu’elle atteint, le degré d’estime dans laquelle les Astonistes tiennent ce modèle. Car le logo ailé collé sur une anglaise de Gaydon ne garantit pas forcément la bonne fortune de son propriétaire au moment de la revente. Une DB7, le modèle antérieur à la 9 retraitée, s’obtient souvent pour moins de 50 000 euros. Une retraite qui sonne malgré tout comme une bonne nouvelle puisque la firme a enfin trouvé les fonds nécessaires au développement d’une vraie nouvelle Aston. La DB11 et son V12 bi-turbo flambant neuf (réalisé en collaboration avec Mercedes) signe peut être le renouveau d’une marque que d’aucuns donnaient pour moribonde il y a quelques années. Ne reste plus à Aston Martin qu’à concrétiser son offensive et à gagner de l’argent. Ce qu’elle n’a pas réussi à faire depuis un sacré bout de temps.

Partager cet article