Fin des portions à 80 km/h : retour à 90 km/h sur le réseau secondaire ?

Écrit par La rédaction le 28 janvier 2020
Fin des portions à 80 km/h : retour à 90 km/h sur le réseau secondaire ?

Alors que les conseils départementaux ont désormais la possibilité de repasser leur réseau secondaire au 90 km/h, les conditions sont si drastiques que peu s’y risquent.

Revenir au 90 km/h : qui décide ?

Après être passé à 80 km/h au 1er juillet 2019, le réseau secondaire français pourrait revenir au 90 km/h. En cause ? L’adoption par l’Assemblée Nationale d’un amendement au projet de loi d’orientation des mobilités (LOM), dont l’objectif est de décentraliser la mesure. Concrètement, c’est donc désormais aux départements de choisir, au cas par cas, de repasser au 90 km/h sur les routes départementales et nationales à double sens.

L’abandon du 80 km/h : où ça ?

De nombreux territoires ont donc décidé de s’engouffrer dans la brèche. Si bien que, selon la Ligue de Défense des Conducteurs, 12 départements ont rétabli le 90 km/h sur une partie de leur réseau : Bas-Rhin, Cantal, Creuse, Essonne, Haute-Marne, Indre-et-Loire, Loir-et-Cher, Loiret, Maine-et-Loire, Orne, Sarthe et Seine-et-Marne. Mais bien que 13 autres départements songent aussi à abolir le 80 km/h sur certaines de leurs routes, seuls 10 000 kilomètres sont revenus pour le moment au 90 km/h, soit 1% de l’ensemble du réseau secondaire concerné.

Un retour au 90 km/h : sous quelles conditions ?

Si le retour au 90 km/h est pour le moment limité – et risque de le rester d’ailleurs -, c’est pour une raison principale : les conditions préconisées pour abandonner le 80 km/h ont de quoi dissuader les conseils départementaux. Les décrets recommandent notamment :

  • la réalisation d’une étude d’accidentologie pour chaque tronçon ;
  • la présence d’une double bande blanche où le dépassement est interdit ;
  • l’interdiction de tourner à gauche au niveau des croisements ;
  • les tronçons éligibles doivent fait plus de 10 kilomètres sans intersection et sans arrêts de transport en commun ;
  • l’installation de nouveaux contrôles automatisés ;
  • les routes concernées ne doivent pas permettre la circulation d’engins agricoles.

Tout laisse donc à croire que les pouvoirs publics ne sont pas prêts à accepter une augmentation de la vitesse autorisée. C’est même plutôt l’inverse qui se dessine, comme le prouve la volonté de passer le périphérique parisien à 50 km/h.

 

CE QU’IL FAUT RETENIR :

  • Les conseils départementaux peuvent choisir de repasser au 90 km/h
  • Les conditions pour revenir au 90 km/h sont très restrictives
  • Le retour au 90 km/h ne concerne que 1% du réseau secondaire pour le moment

Le point de vue de Laurie

« Les conditions pour repasser au 90 km/h sur les départementales et les nationales à double sens sont si restrictives que, selon Le Parisien, 21 départements ont déjà renoncé à s’y engager. Autant dire que l’abandon généralisé du 80 km/h n’est pas encore pour tout de suite. »

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