Nouveau contrôle technique 2019 : quels changements à partir du 1er juillet ?

Écrit par La rédaction le 17 juin 2019
Nouveau contrôle technique 2019 : quels changements à partir du 1er juillet ?

Initialement prévu au 1er janvier, le nouveau durcissement du contrôle technique a finalement été reporté au 1er juillet 2019 suite au mouvement des gilets jaunes. Véhicules concernés, opacité des fumées ou encore procédures de mesures, découvrons tous les changements attendus à partir de juillet.

Une nouvelle réforme du contrôle technique repoussée de 6 mois

Déjà renforcé le 20 mai 2018, notamment via l’augmentation du nombre de points de contrôle, le contrôle technique va une nouvelle fois faire peau neuve au 1er juillet 2019. Alors qu’elle devait entrer en vigueur au 1er janvier, la réforme a finalement été repoussée de 6 mois afin d’essayer d’apaiser la colère des gilets jaunes. Pour les professionnels, c’est un mal pour un bien puisque ce délai leur a permis de mieux appréhender les nouveaux appareils de mesures et une procédure de contrôle inédite. Mais contrairement aux modifications apportées l’année dernière, les nouvelles règles du contrôle technique ne visent pas à élargir la grille de points de contrôle. L’objectif est en effet tout autre : se concentrer sur l’opacité des fumées et sur le taux d’émission des particules fines dégagées par les véhicules. Autrement dit, faire la chasse aux voitures les plus polluantes.

Durcissement des règles : nouveau processus de contrôle des fumées et des émissions polluantes

À travers l’application du nouveau contrôle technique, le gouvernement vise à répondre aux enjeux de la loi de transition énergétique pour la croissance verte. Raison pour laquelle les centres techniques vont davantage vérifier l’opacité des fumées et le taux d’émission des gaz polluants (CO2 et NOx). Pour cela, la procédure de contrôle évolue :

  • Les contrôleurs doivent désormais effectuer 7 accélérations franches avec la voiture testée
  • Les accélérations sont réalisées sur des moteurs chauds et lorsque l’appareil de mesure indique qu’il faut les effectuer
  • L’objectif est que le contrôle soit au plus proche d’une situation réelle de conduite

 

Mais attention, ce nouveau test des émissions polluantes ne concerne pas tous les véhicules en circulation. En effet, c’est la norme Euro, fixant les limites maximales de rejets polluants des véhicules, qui décidera de la nature du contrôle.

  • Pour les voitures aux normes Euro 1, 2 et 3 : il s’agit des véhicules les plus anciens, mis en circulation à partir de 1972 pour les essence et de 1980 pour les diesel. Dans la mesure où aucun test d’opacité des fumées n’existait pour l’homologation à l’époque, ces voitures seront toujours contrôlées selon l’ancienne procédure.
  • Pour les voitures aux normes Euro 4, 5 et 6 : ce sont ces véhicules, commercialisés à partir de la moitié des années 2010, qui sont soumis à la nouvelle procédure de contrôle. Si la voiture pollue davantage que la norme selon laquelle elle a été homologuée, elle sera tout simplement recalée. Et pas question d’essayer de s’arranger avec le contrôleur, en réduisant par exemple l’accélération, car l’appareil de mesure va alors considérer le test comme invalide.

Les véhicules les plus polluants, premières victimes du nouveau contrôle technique 2019

Vous l’aurez compris : ce sont les véhicules les plus récents, et a fortiori les diesel, qui seront le plus impactés par le nouveau contrôle technique qui entrera en vigueur au 1er juillet. Les voitures aux normes Euro 5 et Euro 6 risquent d’ailleurs de pâtir des nouvelles mesures. Pourquoi ? Car elles ne devront pas émettre davantage de particules qu’à leur homologation, alors que leurs valeurs sont généralement très loin de la réalité car mesurées sous un cycle plus favorable. Les petits véhicules diesel utilisés principalement pour des trajets urbains à froid seront aussi largement concernés car leur taux d’émission initial est bien souvent éloigné d’une condition réelle d’utilisation. Mais malgré une tolérance plus stricte, les professionnels se veulent confiants. Pour eux, seules les voitures avec un vrai problème seront recalées du contrôle technique, notamment celles ne disposant plus d’un filtre à particules ou ayant un système dépolluant encrassé.

controle taux d'émission de co2

Contrôle de l’opacité des fumées et du niveau d’émission de gaz polluants

Alors que la précédente modification du contrôle technique avait entraîné des hausses importantes des prix, principalement à cause de l’allongement du temps nécessaire aux nouvelles mesures, celui-ci ne devrait pas impacter le budget des automobilistes. Il faut dire que les nouveaux tests à réaliser ne durent en moyenne que 5 minutes, permettant de contenir le tarif global du contrôle technique aux alentours de 70€ en moyenne. Toutefois, le coût des réparations pourrait être, lui, plus important. Et ceci pour une raison simple : la recherche du problème sera généralement plus complexe. Si un système de dépollution encrassé est facile à repérer, ce n’est pas le cas d’un défaut de l’injecteur ou de la soupape EGR.

Pour les automobilistes, il n’y a cependant aucune raison de paniquer à l’approche du nouveau contrôle technique. En effet, seules les voitures les plus polluantes seront impactées par les nouveaux tests d’émission de gaz et de fumées. Néanmoins, il peut être judicieux d’anticiper et de réaliser le contrôle technique de son véhicule avant le 1er juillet. Un conseil qui s’applique aux diesel les moins vertueux, d’autant plus que la pollution pourrait représenter jusqu’à 7% des causes de recalage pour les voitures dotées de cette motorisation (contre 1% actuellement). Une nouvelle raison de se demander s’il faut encore acheter un véhicule diesel.

 

CE QU’IL FAUT RETENIR :

  • Le nouveau contrôle technique, initialement prévu au 1er janvier 2019, n’entre finalement en vigueur qu’au 1er juillet.
  • Les nouveaux tests concernent l’opacité des fumées et le niveau d’émission de gaz polluants.
  • L’objectif est de mesurer les performances des véhicules avec une procédure standardisée.
  • Seuls les véhicules les plus polluants, ou avec un système de dépollution défectueux, seront impactés par la mesure.
  • Le temps de test et le prix du contrôle technique ne devraient pas trop évoluer.

 

LE POINT DE VUE DE TEDDY

« Le but du nouveau contrôle technique est clair : traquer les voitures mal entretenues et les automobilistes ayant retiré le filtre à particules. Mais les personnes réalisant beaucoup de petits trajets urbains doivent aussi se méfier. Leur système ayant de fortes chances d’être encrassé, elles ont tout intérêt à le faire nettoyer avant le contrôle pour s’éviter une contre-visite. »

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