Vers une interdiction de circuler en voiture le dimanche ?

Écrit par Pascal Binon le 17 juin 2022

Les prix des carburants battent sans cesse des records, et affectent sérieusement le pouvoir d’achat de nombreux automobilistes qui n’ont d’autres choix que de puiser davantage dans leurs ressources, ne serait-ce que pour se rendre au travail. Dans ce cadre, l’Allemagne pourrait prendre la décision d’interdire la circulation le dimanche.

Vers une interdiction de circuler en voiture le dimanche ?

L’idée peut paraître saugrenue. En quoi les automobilistes, pour qui se déplacer coûte de plus en plus cher, seraient-ils aidés par une interdiction de circuler le dimanche ? Cela donne plutôt l’impression d’une double punition : payer plus sans pouvoir disposer librement de son véhicule. En fait, l’idée de l’Allemagne, c’est de faire jouer la loi de l’offre et de la demande : si les voitures ne peuvent plus rouler le dimanche, la demande en carburant sera plus faible. Et qui dit moindre demande dit diminution des prix.

Une bonne idée ?

C’est Saskia Esken, la présidente du parti SPD, qui a eu cette idée… Idée qui risque de faire grincer bien des dents ! Avant celle-là, elle en avait eu une autre tout aussi impopulaire : réduire la vitesse maximale sur certains axes routiers, toujours dans le but de limiter la consommation et donc la demande en carburant. Nous soupçonnons aussi qu’une diminution de la vitesse a de grandes chances de s’accompagner d’infractions, donc d’amendes, ce qui est toujours bon pour les caisses de l’Etat. Cette idée de faire passer la vitesse de 130 à 110 km/h sur les autoroutes a d’ailleurs aussi été émise en France via l’Agence Internationale de l’Energie, mais elle ne semble (pour l’instant) pas avoir séduit notre gouvernement.

Une loi de 1970 

Cette interdiction de circuler le dimanche repose en fait sur une ancienne loi des années 1970 récemment modifiée. Sauf exceptions, cette loi interdit purement et simplement à toutes les voitures de circuler le dimanche. Sa dernière mise en application remonte au 25 novembre 1973, à la suite de la crise du pétrole. À l’époque, certaines professions étaient exemptées de cette mesure comme les policiers, les médecins, les chauffeurs de taxi, les journalistes et… les fleuristes. Reste que pour l’heure, rien n’a encore été décidé.

Et en France ?

Et chez nous, nos élus pourraient-ils prendre une décision semblable ? Cela semble peu probable. Il s’agit en effet d’une mesure très contraignante.

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