Zones à faibles émissions (ZFE) : une méconnaissance et beaucoup d’inquiétudes

Écrit par Maxime Pasture le 31 mars 2022

Pour l’Association Eco Entretien, l’institut de sondages CSA a mené une étude concernant les zones à faibles émissions (ZFE). Deux grands enseignements sont à tirer : les ZFE sont trop méconnues et elles fragilisent encore le portefeuille des Français. 

Zones à faibles émissions (ZFE) : une méconnaissance et beaucoup d’inquiétudes

D’après cette enquête, 37% des Français seulement connaissent les ZFE et sont capables d’en donner la bonne définition. Mais au fait, c’est quoi une zone à faibles émissions ? Parmi les actions pour réduire les émissions du trafic routier, les ZFE visent à limiter l’accès des véhicules les plus polluants au centre des agglomérations. En France, on attribue une vignette Crit’Air en fonction des émissions de chaque véhicule. Les ZFE visent donc à restreindre, progressivement, la circulation des véhicules les plus polluants selon leur vignette Crit’Air. Toujours selon l’étude du CSA, une fois que les zones à faibles émissions sont expliquées, 84% des Français pensent déjà en avoir entendu parler.

Un observatoire des ZFE à venir ?

Seuls 31% des Français déclarent être suffisamment informés sur les ZFE. Voilà pourquoi, selon l’expert en mobilité Frank Cazenave, « un observatoire des ZFE devrait être mis en place avec des représentants de l‘automobile, des automobilistes et des pouvoirs publics : parlementaires et élus des agglomérations. Ses missions seraient d’expliquer les enjeux des ZFE, d’enquêter sur leur impact, d’étudier des assouplissements au cadre légal et trouver des solutions pour les ménages les plus fragiles financièrement pour éviter des drames sociaux. »

Une thématique liée au pouvoir d’achat

Franck Cazenave souligne là un point très important : pour posséder un véhicule très récent et donc, très propre, il faut dépenser une somme d’argent assez conséquente. Et selon l’enquête du CSA, 1 automobiliste sur 2 impacté par les ZFE ne pourra pas changer de véhicule en raison d’un manque de moyens financiers.  

Rappelons que d’ici le 1er juillet 2022, certaines agglomérations (comme Paris) ne permettront l’entrée qu’aux véhicules Crit’Air 2 et plus propres (Crit’Air 1). Dès 2024, même les véhicules Crit’Air 2 (roulant au gazole, notamment), ne seront plus acceptés dans certaines agglomérations. Bref, c’est déjà demain et ces décisions politiques auront un sérieux impact sur vos déplacements automobiles. D’autant plus qu’en 2024, la France comptera environ 43 ZFE sur son territoire.

L’enquête a été réalisée en ligne du 8 au 22 février 2022 auprès d’un échantillon représentatif de 1 587 Français âgés de 18 ans et plus dont 968 Français directement impactés par les ZFE avec au moins un de leurs véhicules.

A lire aussi :

Partager cet article