Comment fonctionne et que faut-il savoir sur la contre visite du contrôle technique ?

Écrit par La rédaction le 24 mars 2020
Comment fonctionne et que faut-il savoir sur la contre visite du contrôle technique ?

Contre-visite du nouveau contrôle technique : le point sur ce qu’il faut savoir et le délai à respecter pour être en règle

Réaliser une contre-visite, c’est obligatoire si certaines défaillances sont détectées lors du contrôle technique. Quand faut-il faire une contre-visite ? Quelles sont les principaux points de défaillances majeures au contrôle technique ? Quel est le délai pour réaliser une contre-visite ? Suivez notre guide pour trouver toutes les réponses.

Une contre-visite de contrôle technique, c’est quoi et pourquoi a-t-elle lieu ?

Quelle est la définition d’une contre-visite de contrôle technique ? Une question que de nombreux automobilistes se posent, tout particulièrement lorsque leur véhicule s’est fait recaler. Tout d’abord, il faut savoir que le contrôle technique doit obligatoirement être réalisé tous les 2 ans, et ce, pour tous les véhicules qui ont plus de 4 ans. Il vise à vérifier 133 points de contrôle, dont la direction, la visibilité avec l’état du pare brise ou encore le niveau de pollution. Un procès verbal de contrôle technique vous est remis à l’issue des tests, indiquant notamment les éventuelles défaillances rencontrées en fonction des défauts du véhicule.
En cas de défaillance constatée, une contre-visite de contrôle technique est obligatoire selon le niveau de gravité du défaut. Si vous êtes dans cette situation, vous devez faire réaliser les réparations nécessaires, avant de passer un nouveau contrôle technique afin de vérifier que les défaillances constatées ont été résolues. En attendant, vous disposez d’une fiche de circulation provisoire afin de circuler au cour
Avec le durcissement du contrôle technique, le taux de contre-visite a légèrement augmenté : 21,73 % des véhicules légers ont dû repasser un second contrôle en 2019, soit 4 293 879 de véhicules particuliers (VP) et utilitaires légers, contre 19,44 % en 2018 selon les chiffres communiqués par l’UTAC-OTC (1). Sans grande surprise, les VP les plus anciens sont également ceux qui présentent le plus régulièrement des défaillances : près de 30 % des véhicules particuliers de plus de 10 ans ont dû réaliser une contre-visite, contre seulement 7,9 % pour ceux ayant entre 4 et 7 ans.

Nouveau contrôle technique : pour quelles points de défaillances faut-il réaliser une contre-visite ?

Pour les 133 points de contrôle réalisés, un niveau de gravité est indiqué si une défaillance lors du contrôle technique est identifiée. Il existe 3 catégories de défauts avec, pour chacun, des modalités de contre-visite différentes. Nous avons d’ailleurs rédigé un article sur la manière de lire le procès-verbal du contrôle technique.

  • Les défaillances mineures : il s’agit d’un défaut léger qui n’a aucune conséquence sur la sécurité du véhicule ou sur l’environnement. L’identification d’une défaillance mineure lors du contrôle technique n’entraîne pas de contre-visite. Cela concerne notamment un dégagement du frein difficile, un jeu anormal dans la direction, un vitrage fissuré, un balai d’essuie-glace défectueux ou encore une ceinture de sécurité endommagée. Dans ce cas, un timbre avec la lettre « A » est apposé sur la carte grise.
  • Les défaillances majeures : ce terme désigne tous les défauts qui sont susceptibles de compromettre la sécurité du véhicule, de mettre en danger les autres usagers ou de présenter un risque pour l’environnement. La présence d’une défaillance majeure lors du contrôle technique impose de passer une contre-visite. Selon l’OTAC-OTC, la mauvaise orientation des feux de croisement, l’opacité des vitres, l’endommagement des pneus et l’impossibilité de contrôler les émissions à l’échappement sont les principales causes de contre-visite pour défaillance majeure. Dans une telle situation, le timbre apposé sur le certificat d’immatriculation présente la lettre « S ».
  • Les défaillances critiques : il s’agit d’un défaut qui constitue un danger direct et immédiat pour la sécurité routière ou l’environnement, nécessitant un second contrôle. Les principales raisons de contre-visite pour défaillance critique sont une corde visible ou endommagée sur les pneumatiques, un frein de stationnement inefficace, un dysfonctionnement des feux stop et une usure excessive de la garniture ou des plaquettes de freins. Un timbre avec la lettre « R » est alors apposé sur la carte grise.
Contrôle des freins lors du contrôle technique

Contrôle du système de freinage lors du contrôle technique

Défaillance de contrôle technique : la contre-visite est-elle obligatoire ?

Comme nous l’avons précédemment abordé, la contre-visite pour une défaillance mineure n’est pas obligatoire. Malgré tout, il est recommandé de réaliser les réparations nécessaires afin d’éviter que, lors du prochain contrôle 2 ans plus tard, ce petit défaut ne se transforme en défaillance majeure ou critique.
En revanche, la contre-visite du contrôle technique est obligatoire pour les deux autres types de défaillance. Les modalités pour effectuer ce second contrôle vont toutefois dépendre de la nature du défaut. Si vous n’effectuez pas les réparations nécessaires à votre sécurité et à celle d’autrui, vous commettrez une infraction au code de la route.

  • Contre visite pour une défaillance majeure : si un tel défaut est identifié, votre contrôle technique a une durée de validité de 2 mois. Cela signifie que vous pouvez utiliser votre véhicule durant cette période, mais que vous devez obligatoirement – après avoir effectué les réparations nécessaires – réaliser une contre-visite dans les 2 mois suivants le premier contrôle.
  • Contre visite pour une défaillance critique : si au moins une défaillance critique est identifiée, votre contrôle technique n’est valide que le jour-même. Cela signifie que vous pouvez uniquement utiliser votre véhicule le jour où vous le récupérez, notamment en vue de l’emmener chez le garagiste pour réparation. En revanche, vous disposez toujours de 2 mois pour réaliser une contre-visite.

Faut-il passer la contre-visite dans le même centre de contrôle technique : une question que vous êtes nombreux à vous poser. La réponse est non. En effet, vous êtes libre du choix du centre agréé où vous réalisez le contrôle technique et l’éventuelle contre-visite, ces deux contrôles n’ayant pas besoin d’être réalisés auprès du même professionnel. Au 31 décembre 2019, on dénombrait d’ailleurs 6 404 installations de contrôle agréées en France selon l’OTAC-OTC. À ce titre, notez que vous devrez fournir au contrôleur deux documents obligatoires lors de la contre-visite :

  • le procès-verbal original remis lors du précédent contrôle technique ;
  • et le certificat d’immatriculation du véhicule (carte grise).

Résultat de contrôle technique : que faire si la contre-visite est défavorable ?

Votre voiture n’a pas passé la contre-visite ? Dans ce cas, les démarches sont les mêmes que lors du premier contrôle technique défavorable. Vous devez, à nouveau, faire réparer votre véhicule à vos frais dans le garage de votre choix, et ce, dans un délai de 2 mois. Une fois encore, l’usage de votre véhicule va dépendre de la nature du défaut.

  • Défaillance majeure : vous pouvez malgré tout rouler pendant 2 mois, dans l’attente de repasser un troisième contrôle technique.
  • Défaillance critique : vous ne pouvez utiliser votre voiture que le jour du contrôle, notamment pour la déposer chez le garagiste. Vous ne pourrez l’utiliser qu’après avoir passé un nouveau contrôle technique favorable.

Et si la contre-visite est favorable ? Dans ce cas, le contrôle technique est valable pendant 2 ans et vous n’avez pas à réaliser de nouveau contrôle durant cette période.

Contrôle technique : quel est le prix d’une contre-visite ?

Concernant le coût de la contre-visite, une première chose est à savoir : le prix du contrôle technique est libre. En effet, chaque centre agréé peut appliquer les tarifs de son choix, sans aucun encadrement de l’État. Notez cependant que le gouvernement a annoncé la création, pour 2020, d’une plateforme permettant de comparer les tarifs de contrôle technique pratiqués par les centres tricolores.
Trouver un centre agréé pratiquant une contre-visite pas chère n’est donc pas forcément évident, d’autant plus que le coût de cette prestation va généralement dépendre de différents critères : le type de véhicule, la motorisation, etc. À en croire la plateforme Simplauto, un comparateur de prix des contrôles techniques non officiel, le prix moyen du contrôle technique en France serait de 66,59 €, avec des écarts allant de 35 à 98 € (2). Le prix moyen de la contre-visite, quant à lui, serait de 14 € toujours selon cette même source, avec des écarts allant de 10 à 30 € en moyenne (3). Toutefois, il semble préférable d’appeler les centres agréés à proximité de chez soi pour avoir une meilleure idée des tarifs pratiqués ou, à la rigueur, d’attendre la mise en ligne du comparateur officiel.

(1) Source : Contrôle technique périodique des véhicules légers : Rapport d’activité annuel 2019 – UTAC-OTC – 2020
(2) Source : Le prix du contrôle technique automobile – Simplauto
(3) Source : Prix de la contre visite du contrôle technique – Simplauto

 

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • La contre-visite est obligatoire pour les défaillances majeures et critiques
  • Le délai pour réaliser une contre-visite est de 2 mois
  • Le but d’une contre-visite est de vérifier que les réparations nécessaires ont bien été réalisées
  • Il n’est pas obligatoire de passer la contre-visite dans le même centre de contrôle technique
  • Le prix de la contre-visite est libre, une plateforme officielle devrait sortir en 2020 pour simplifier la comparaison des centres

LE POINT DE VUE DE LAURIE
« Les contre-visites pour défaillance critique sont les plus problématiques pour les automobilistes, notamment car elles interdisent l’usage du véhicule avant la réalisation d’un nouveau contrôle technique. Heureusement, ce type de défaut ne concerne que 0,95 % des véhicules légers ayant réalisé un contrôle technique en 2019. Malgré tout, il vaut mieux prévenir que guérir : pensez à faire réparer les défaillances mineures afin d’éviter que la situation ne s’aggrave. »

Partager cet article