LOA : ce qu’il faut savoir avant de restituer un véhicule en fin de contrat

Dans tout contrat de location longue durée (LLD) ou de location avec option d’achat (LOA), la restitution du véhicule n’est pas une étape à prendre à la légère. Elle demande donc un minimum de préparation, et cela commence dès le début de la location. Mieux vaut en effet être parfaitement au courant en matière d’usure, d’entretien, et éventuellement de remise à neuf. Car après la restitution du véhicule, le loueur va généralement le revendre. Il faut donc que sa valeur sur le marché corresponde au plus près de celle qui a été évaluée en début de contrat.

Qu’est-ce que la LOA ?

La location avec option d’achat (LOA) est devenue le premier mode de financement pour des voitures neuves en France. De plus en plus, elle se développe aussi sur le marché de l’occasion. Ce mode de financement s’adresse aussi bien aux professionnels qu’aux particuliers. Nous vous en avons largement parlé dans l’article « Financement : le guide pour tout comprendre ».

Rappelons donc qu’à la signature du contrat, vous ne deviendrez pas propriétaire du véhicule (celui-ci reste la propriété du prêteur ou de l’organisme de crédit) et vous vous engagerez à verser au prêteur des mensualités pendant la période de location ainsi qu’à utiliser le véhicule selon les conditions décrites dans le contrat. Notez qu’à compter de la signature du contrat, vous disposez d’un délai de rétractation de 14 jours calendaires et ce sans avoir à vous justifier. Vous aurez aussi comme obligation d’assurer et d’entretenir le véhicule. À ce sujet, certains contrats incluent ces services dans le montant des loyers.

Pas de financement de la valeur résiduelle

Mais là où la LOA fait la différence, c’est qu’elle permet de ne pas devoir financer la totalité du prix du véhicule. En réalité, vous ne financez pas la valeur résiduelle, à savoir la valeur estimée du véhicule après X années d’utilisation et X milliers de kilomètres parcourus (des valeurs définies dans le contrat de location). Cela permet d’obtenir des mensualités moins élevées qu’avec un crédit auto classique et donc, d’éventuellement pouvoir se diriger vers un modèle plus gros, plus puissant ou plus luxueux.

L’option d’achat

En fin de contrat, si le véhicule vous convient et que vous ne souhaitez pas le restituer, vous pouvez l’acquérir en levant l’option d’achat. Si vous ne disposez pas de la somme nécessaire, rien ne vous empêche de négocier un crédit auto. À l’opposé, il vous est aussi loisible de restituer le véhicule à son propriétaire.

Comment se déroule la restitution du véhicule ?

En fin de contrat, le véhicule doit être rendu dans un état général impeccable. Au moment de la restitution, vous allez devoir produire un procès-verbal de restitution. Ce document vous a normalement été remis à la livraison de la voiture. Si vous l’avez perdu, pensez à en demander un nouveau avant la restitution car ce document vous permettra de faire une pré-évaluation de ce qui devra être remis en état. Un peu à l’image du pré-contrôle technique en concession qui permet de prendre les devants en matière de réparations éventuelles, certains loueurs proposent une pré-expertise du véhicule quelques mois avant la fin du contrat. Vous pouvez ainsi anticiper les actions à prendre pour éviter les éventuels frais de remise en état.

Restitution du véhicule et des documents

Le jour convenu (un courrier vous aura été au préalable envoyé pour convenir de la date et du lieu), outre le véhicule, vous devrez remettre au concessionnaire le jeu de clés reçu à la livraison ainsi que plusieurs documents : le certificat d’immatriculation et le carnet d’entretien dûment complété. C’est aussi à ce moment que le procès-verbal de restitution sera rempli et signé. Cette fiche d’état des lieux doit être envoyée au loueur dans les 48 heures qui suivent la restitution du véhicule, avec accusé de réception. Prenez garde à ce que le PV de restitution corresponde à la réalité. Car si le loueur ou l’expert qu’il aura mandaté estime qu’il est incomplet, il pourra faire réaliser une contre-expertise à vos frais.

Qu’est-ce qu’un état d’usure standard ?

Après avoir utilisé un véhicule pendant une période allant de 1 à 5 ans, il peut être difficile de rendre une voiture impeccable. Ce n’est pas non plus ce que les loueurs vous demandent. Ils prennent bien entendu en compte l’usure naturelle du véhicule en fonction du nombre d’années d’utilisation et du kilométrage parcouru. Lors de la restitution, un expert procèdera à une vérification minutieuse de différents éléments de la voiture tels que :

La carrosserie

Elle ne peut pas présenter de rayures profondes ou trop abondantes qui entraîneraient des conséquences sur la présentation générale de la voiture. Les bosses non réparées, les pièces cassées, les marques dues à la grêle ainsi que les taches de goudron ne sont pas tolérées. Les rétroviseurs ne peuvent être cassés (miroir et boîtier), mal attachés ou rayés, de même que leur éventuel mécanisme électrique doit être fonctionnel.

Les pare-chocs et moulures de protection latérales

Ces éléments ne peuvent être fendus, cassés ou déformés. Les parties peintes peuvent présenter des rayures, mais celles-ci doivent être superficielles, de sorte qu’un lustrage suffira à les faire disparaître. La peinture ne peut être écaillée.

Les roues

Les 4 pneus doivent être identiques, en bon état (pas de déchirure ou d’hernie) et présenter une usure maximale de 50 % (4 mm de profondeur). Les jantes ne peuvent être profondément rayées (1 mm de profondeur et 30 mm de long) et les enjoliveurs doivent tous être présents, au même titre que la roue de secours ou le dispositif anti-crevaison.

Vitrages et pare-brise

Le pare-brise ne peut présenter aucun impact non réparable et/ou dans le champ de vision du conducteur. Les feux doivent tous être fonctionnels et en bon état (pas de fêlure ou d’humidité intérieure). Les essuie-glaces doivent fonctionner correctement.

L’habitacle

Bien entendu, l’habitacle fera aussi l’objet d’un examen afin de déceler l’éventuelle présence de taches sur les sièges, de déchirures ou encore de plastiques rayés ou cassés. Gare aussi aux odeurs !

Quels sont les risques de frais supplémentaires ?

Pour anticiper les éventuels frais, il faut surveiller le kilométrage, éviter les accrochages et réparations de fortune, tout en entretenant correctement le véhicule. Par ailleurs, tous les documents administratifs qui vous ont été remis à la signature du contrat devront être remis au loueur/concessionnaire, notamment le carnet d’entretien et de garanties ainsi que le certificat d’immatriculation.

Faites réparer les gros dommages

Rien n’échappera à l’œil de l’expert. Si le véhicule est endommagé (pare-chocs enfoncés, ailes froissées, rétroviseurs rayés ou arrachés), demandez à votre assureur tous risques s’il accepte de vous rembourser les réparations. Le cas échéant, cela limitera vos dépenses par la suite.

Respectez les préconisations d’entretien

À la signature du contrat, vous vous êtes engagé à respecter les préconisations de maintenance du constructeur. Lors de la restitution, l’expert vérifiera que toutes les opérations de maintenance ont été effectuées en temps et en heure. Certains contrats permettent d’inclure en option la maintenance et le dépannage. C’est aussi une manière de mieux planifier votre budget.

Vérification du kilométrage

Vous avez convenu contractuellement de ne parcourir qu’un certain nombre de kilomètres avec le véhicule. Eventuellement, vous pouvez ajuster à la hausse ou à la baisse ce kilométrage pendant le contrat. Cette démarche vous incombe entièrement. N’attendez donc pas que le loueur vous en parle en cours de contrat. Un dépassement kilométrique vous sera facturé de 5 à 10 cents/km supplémentaire.

Remise tardive ou anticipée

Des frais vous seront demandés si vous restituez le véhicule en retard. Dans ce cas, le loueur peut faire enlever le véhicule là où il se trouve, à vos frais. Si vous décidez de rendre le véhicule avant la fin du contrat, le loueur pourrait vous demander de régler les loyers restants dus ainsi que des pénalités éventuelles.

Dans tous les cas, vous ne serez réellement « libéré » de votre contrat de location qu’à l’instant où l’éventuelle facture de remise en état aura été validée par vos soins et que toutes les sommes dues auront été acquittées.

LOA : 3 derniers conseils pour éviter les mauvaises surprises

Pour éviter des frais supplémentaires, il importe de rendre le véhicule en bon état à la fin du contrat. Il est également très important de veiller à sa propreté avant de le restituer. Dans le cas contraire, des frais de nettoyage pouvant aller jusqu’à 150 € pourraient vous être réclamés. 

Pour anticiper d’éventuels frais de nettoyage, nous vous conseillons de suivre les étapes suivantes :

Passez l’aspirateur

Retirez d’abord les tapis, secouez-les ou frappez-les contre un mur, avant de les aspirer. Aspirez ensuite les sièges, le sol, le tableau de bord, les zones situées autour du levier de vitesses et du frein à main et n’oubliez pas le coffre.

Nettoyage de l’intérieur

Pour la moquette, les tapis de sol et les sièges, le mieux est de louer une shampouineuse. Mais vous pouvez aussi utiliser un produit spécial à cet effet. Pensez juste à ne pas trop mouiller vos sièges. L’idéal est bien entendu de procéder à ce genre de nettoyage quand il fait beau et chaud. Si votre voiture est équipée de sièges en cuir, utilisez des produits spécialement prévus. Recourir à des solutions hasardeuses risquerait de les abîmer. Passez ensuite au tableau de bord et aux plastiques des portières. Pour ce faire, un chiffon en microfibre fera parfaitement l’affaire.

Nettoyage de l’extérieur

Le plus simple est évidemment de vous rendre dans une station de lavage. Mais vous pouvez aussi le faire à la main. Dans les deux cas, une fois le nettoyage terminé, n’oubliez pas de vérifier que les intérieurs de portes et de coffre sont eux aussi propres et secs.

 

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