Quelle assurance auto choisir en cas de malus ?

Écrit par Pascal Binon le 23 décembre 2022

Vous êtes considéré comme malussé ou, pour diverses raisons, votre contrat d’assurance a été résilié ? Forcément, cela vous met en difficulté. Mais rassurez-vous, des solutions existent. Ces quelques recommandations devraient vous permettre de continuer à bénéficier d’une bonne assurance pour votre véhicule.

Quelle assurance auto choisir en cas de malus ?

 

Parler de « la meilleure assurance » n’a pas vraiment de sens, tout simplement parce que chaque cas est différent. En revanche, ce qui est vrai, c’est qu’à chaque type de conducteur correspond une assurance. Un jeune conducteur ne se tournera donc pas vers la même assurance qu’un conducteur expérimenté. Dès qu’il est question d’assurance en effet, tout est une question de risques, de besoins et… de profil. Nous nous intéressons ici aux conducteurs malussés et/ou dont le contrat a été radié.

Quelles situations causent un malus auto et/ou une résiliation ?

Vous avez été victime d’un sinistre ? Vous avez l’obligation de le signaler à votre assureur. Si votre responsabilité n’est pas engagée, cela restera sans conséquence pour votre malus. Nous pensons notamment au vol de votre véhicule, au vandalisme ou encore aux catastrophes naturelles. En revanche, si votre responsabilité est engagée, votre malus sera inévitablement affecté. Autre cas de figure, l’autre personne impliquée dans l’accident n’a pas été identifiée. Dans ce cas, vous disposez d’un délai de 5 jours pour faire une déposition à la police ou à la gendarmerie, faute de quoi la responsabilité de la collision vous sera imputée, avec donc un effet sur votre malus.

Malus élevé ou résiliation : quelles conséquences ?

Comme son nom pourrait le laisser deviner, le malus est un facteur multipliant le tarif de votre assurance. Le coefficient va de 1,25 à 3,50 ! Outre le fait de devoir payer des primes très importantes, un malus élevé peut aussi entraîner la résiliation pure et simple de votre contrat d’assurance. En effet, votre assureur peut se réserver le droit d’estimer que vous représentez un risque trop élevé si :

  • Votre responsabilité a été engagée dans de (trop) nombreux accidents ;
  • Vous avez fait une fausse déclaration ;
  • Vous avez omis de payer vos primes ;
  • Vous avez été contrôlé en état d’ébriété ou sous l’effet de stupéfiants ;
  • Votre permis a été annulé ou retiré.

Trouver une nouvelle compagnie d’assurance risque donc d’être compliqué. Or, vous n’êtes pas sans ignorer que l’assurance auto est obligatoire pour tous les propriétaires d’un véhicule. Mais tout n’est pas perdu pour autant.

Comparez les assurances

Face au nombre sans cesse croissant de conducteurs malussés, de plus en plus de compagnies d’assurance proposent des contrats qui leur sont destinés. Mais comment les trouver ? Rien de plus simple : dans n’importe quel moteur de recherche, tapez « comparateur d’assurances auto », et en quelques clics, vous pourrez mettre en concurrence plusieurs assurances sans bouger de chez vous.

Optez pour des assureurs spécialisés en malussés

Les assurances s’adressant aux conducteurs malussés offrent les mêmes garanties que les assurances auto classiques. Evidemment, qui dit conducteur malussé dit conducteur à risques. Le montant des primes sera donc plus élevé. Cela dit, il le sera moins qu’auprès d’une compagnie d’assurance « standard » chez qui votre profil entraînerait des surcoûts bien plus importants.

Comment limiter le montant des primes ?

Que vous soyez malussé ou pas, il y a des constantes qui influencent directement le montant de vos primes. Voici donc quelques astuces qui devraient vous permettre de réaliser quelques économies :

  • Privilégiez les modèles de faible cylindrée et de moindre puissance
  • Contentez-vous d’une assurance au tiers, à plus forte raison si vous conduisez une voiture d’occasion ou qui a déjà quelques années
  • Si vous roulez peu, optez plutôt pour une assurance au kilomètre

Le Bureau Central de Tarification (BCT)

Malgré tous vos efforts, vous ne parvenez pas à trouver un assureur ? L’Etat a pensé à vous : après avoir essuyé au moins 2 refus écrits dans les 15 jours, vous pouvez vous adresser au Bureau Central de Tarification. Son rôle est précisément d’intervenir auprès des assureurs lorsque certains clients rencontrent des difficultés à souscrire un contrat.

Attention toutefois que le BCT ne vous trouvera pas une assurance auto. Cette démarche vous incombe toujours. Mais le BCT se chargera par la suite d’obliger la compagnie d’assurance à vous assurer. Ce même BCT décidera également du tarif qui vous sera appliqué. Comme dans le cas des compagnies spécialisées dans les conducteurs malussés, le montant de la prime sera aussi plus élevé.

BCT : concrètement, comment faire ?

On l’a déjà dit, ne trainez pas à réagir. Vous ne disposez que d’un délai de 15 jours après la notification de refus des assureurs préalablement contactés. Prenez contact avec le BCT par lettre recommandée avec accusé de réception à l’adresse suivante : BCT – 1, Rue Jules Lefebvre 75009 Paris. Attention, la procédure est très précise et doit être scrupuleusement respectée. Toutes les informations figurent sur le site du BCT.

Un peu de patience

Après l’envoi de votre demande, il se peut que la réponse du BCT n’arrive pas avant un délai de 2 mois. Si vous êtes d’accord avec sa proposition (montant de la prime), vous devrez lui signaler votre accord, à nouveau par lettre recommandée. Notez que le BCT n’exige jamais de l’assurance qu’elle vous propose d’autres garanties auto que la formule au tiers. L’idée est en effet que vous puissiez disposer du minimum légal en matière de couverture. Enfin, vous devrez aussi être conscient que le contrat proposé ne sera valable qu’un an, et qu’au cas où votre responsabilité serait à nouveau engagée, l’assureur reste libre de résilier votre contrat à l’échéance suivante.

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