Quelle est la bonne position de conduite à adopter en voiture ?

Écrit par Pascal Binon le 9 décembre 2022

Au fur et à mesure de leur évolution, si les voitures deviennent de plus en plus sûres, en matière de sécurité au volant, il est une constante que l’on a trop souvent tendance à oublier mais qui pourtant, est de première importance : la position de conduite. Nous faisons le point sur la question.

Quelle est la bonne position de conduite à adopter en voiture ?

 

Que l’on parle de sécurité active (celle qui permet d’éviter l’accident) ou passive (celle qui sert à limiter les conséquences d’un accident), la sécurité au volant dépend évidemment du niveau de sophistication du véhicule. Ces derniers temps, c’est surtout la sécurité active qui a fortement évolué, notamment avec l’avènement des aides à la conduite, telles que le contrôle de l’angle mort, le freinage d’urgence automatique ou encore l’aide au maintien dans la voie, pour ne citer que ces quelques exemples. Des aides précieuses, certes, mais sans doute pas autant que les désormais grands classiques de la sécurité que sont l’ABS (antiblocage des freins) et l’ESP (contrôle de stabilité dynamique). Du côté de la sécurité passive, on retiendra évidemment les ceintures de sécurité et les airbags, non sans rappeler les énormes progrès enregistrés par les structures de carrosserie en matière d’absorption d’énergie lors d’une collision. Mais au-delà de toute ces technologies hyper complexes, il en existe une qui n’a pas changé depuis des années et qui a toujours la même importance : la position de conduite. Plusieurs paramètres entrent en ligne de compte, mais vous allez le voir, tous répondent à une même logique : vous permettre de vous mettre dans les meilleures conditions pour bien réagir au volant.

Réglage du siège

Si vous changez de véhicule, que ce soit au moment de l’achat ou lors d’un prêt, une fois derrière le volant, la première chose à faire avant de démarrer est de régler votre siège.

Réglage de l’assise

Commencez par ajuster ce que l’on appelle communément le réglage en longueur, à savoir la distance entre le siège et les pédales. La bonne distance est celle qui vous permet de débrayer (enfoncer la pédale d’embrayage) sans avoir la jambe tendue. Ainsi, une fois au repos, votre jambe gauche pourra vous assurer un appui solide lorsque votre pied sera sur le repose-pied. Si vous conduisez une voiture à boîte automatique, la logique est la même : pour atteindre le plancher à côté ou sous la pédale de frein, votre jambe gauche ne doit pas être tendue.

Réglage en hauteur

Pratiquement toutes les voitures plus ou moins récentes sont équipées d’un réglage en hauteur du siège. Le mieux pour ressentir les réactions du véhicule est d’abaisser le siège au plus bas, afin de se rapprocher du centre de gravité. Une très large majorité de conducteur préfère cependant relever l’assise au maximum car le fait d’être assis plus haut leur donne le sentiment de mieux voir la route. A l’exception des personnes de petite taille qui pourraient être gênées par la partie supérieure du volant (et qui donc elles, ont tout intérêt à relever le siège), ce n’est pourtant qu’une impression.

Réglage du dossier

Plus le dossier est droit, mieux vous ressentirez les réactions du véhicule. Bien entendu, il faut que la position adoptée reste confortable. L’essentiel est que l’ensemble de votre dos, épaules comprises, soit en contact avec le dossier du siège.

Réglage de l’appui-tête

L’appui-tête n’est pas un élément de confort, mais de sécurité. Il vise en effet à limiter les risques de coup du lapin. Pensez donc à le régler lui aussi. En hauteur, il faut que la partie médiane de l’appui-tête soit à hauteur de vos oreilles. Si vous pouvez le régler en inclinaison ou en approche, arrangez-vous pour qu’il soit le plus proche possible de la partie arrière de votre crâne.

Réglage du volant 

Que votre véhicule soit équipé d’un volant réglable ou pas, le meilleur moyen de savoir si votre position par rapport à ce dernier est correcte ou pas est de tendre les bras par-dessus sa jante. Epaules contre le dossier du siège, vous devez pouvoir agripper le volant en pliant vos poignets à 90 degrés. Une autre méthode consiste à vérifier que, dans les mêmes conditions, le haut du volant arrive au moins à hauteur de votre poignet. Bien entendu, avec un réglage en profondeur de la colonne de direction, vous pourrez affiner votre position. Le réglage en hauteur a quant à lui pour but de vous permettre d’avoir une vue dégagée sur le combiné d’instruments tout en vous laissant la possibilité de passer votre main sous le volant sans être gêné par vos genoux.

Réglage des rétroviseurs 

En voiture, les angles morts n’existent pas vraiment. En fait, ils ne sont que la conséquence de rétroviseurs extérieurs mal réglés. Dans vos rétros, il est en effet absolument inutile de voir la carrosserie de votre propre véhicule. Cela ne vous apporte effectivement aucune information nécessaire. En revanche, plus vous optez pour un réglage « large » (qui s’éloigne de votre voiture), plus améliorez votre visibilité vers l’arrière et annulez ainsi le risque de voir surgir un autre véhicule « de nulle part ». L’astuce pour savoir si vos rétroviseurs sont correctement réglés est la suivante : un véhicule apparait dans votre rétroviseur central et entame un dépassement.

  • Lorsqu’il disparaît du rétroviseur intérieur, vous devez pouvoir l’apercevoir dans le rétroviseur gauche
  • Lorsqu’il disparaît du rétroviseur gauche, vous devez pouvoir l’apercevoir à travers votre vitre gauche

Cette séquence ne doit tolérer aucun temps mort et est évidemment valable si le véhicule qui vous suit se déplace vers la droite.

La bonne position des mains sur le volant

En matière de position des mains sur le volant ou encore de manipulation du volant, on voit souvent tout et n’importe quoi. Pourtant, ce n’est pas très compliqué : de manière statique, les mains doivent se trouver à 9h15. De cette manière, vous pouvez atteindre les commandes de clignotant ou d’essuie-glace sans les déplacer. Quant aux pouces, ils reposeront sur la jante du volant. A aucun moment, vous ne saisirez le volant par l’intérieur. D’une part, cela vous handicape en termes d’amplitude du mouvement, d’autre part, en cas de « retour » du volant (à cause d’une bordure par exemple), cela peut faire très mal.

Quelques conseils supplémentaires

Voilà, vous savez désormais tout sur la position de conduite à adopter. Si vous décidez d’appliquer ces quelques conseils et que vous ne vous sentez pas confortablement installé, c’est sans doute que le « gap » entre votre position précédente et l’actuelle est très important. Peut-être vaut-il mieux dès lors procéder par étapes.

Quoi qu’il en soit, veillez à vous mettre à l’aise : ne conduisez pas avec un gros manteau et encore moins avec des gants en laine ou avec des chaussures trop larges ou à talons hauts. Enfin, faites aussi attention au bon emplacement et à l’état de votre tapis de sol.

Partager cet article