Essai DS3 Crossback : le petit SUV français B.C.B.G.

Écrit par Olivier Maloteaux le 2 novembre 2022

Le DS3 Crossback est le plus chic des petits SUV français. Il vient chasser sur les terres des marques premium et se décline aussi en version électrique, bien dans l’air du temps.

Essai DS3 Crossback : le petit SUV français B.C.B.G.

 

Les petits SUV sont désormais très nombreux sur le marché. Mais la plupart ont l’accent populaire. La DS3 Crossback, elle, est plus maniérée. Sur le marché très fermé des petits SUV B.C.B.G., elle se pose en rivale directe de l’Audi Q2 ou du Mini Countryman.

Le concept : le premium à la française

Lancé en 2019, le DS3 Crossback est un petit SUV qui cultive le luxe à la française et revendique une certaine originalité stylistique, tant dehors que dedans. Cette DS nous fait voir la ville d’un peu plus haut et avec classe. Le modèle a été restylé pour le millésime 2023. Pour l’occasion, il perd aussi son suffixe Crossback. Désormais, il faut l’appeler DS3 « tout court ». Mais il se fait encore plus chic qu’avant…

Le modèle restylé cultive le luxe à la française et se fait encore plus chic qu’avant.

Le design : un style à part

Petit SUV premium, le DS 3 Crossback soigne son look, avec notamment des poignées de portes encastrées, qui sortent de leur logement d’un coup de télécommande, voire même automatiquement lorsque l’on s’approche de l’auto (si le modèle dispose de l’option accès mains-libres). On remarque aussi le dessin des portes arrière en « aile de requin ». C’est très original et stylé, mais on verra plus loin que cela gêne la visibilité des passagers assis à l’arrière… Les versions restylées se distinguent par leur carrosserie (légèrement) remaniée, avec notamment des blocs optiques retouchés.

Le DS3 Crossback soigne son look, avec notamment des poignées de portes encastrées et des portes arrière en « ailes de requin ».

La vie à bord : chic, mais petite

À bord, la présentation est très chaleureuse, avec un mobilier au dessin original et une finition soignée. Les plastiques sont moussés, tandis que le tableau de bord et les contre-portes se garnissent de tissu, voire même de cuir en option ! Sur les versions à boîte automatique, le levier de vitesse est stylé : il prend la forme d’un joystick d’avion de chasse…

À bord, la présentation est très chaleureuse, avec un mobilier au dessin original et une finition soignée.

 

L’accès à l’arrière est par contre peu aisé, à cause de l’ouverture étroite des portes. Et l’habitabilité n’a franchement rien d’exceptionnel. Par ailleurs, le fameux dessin des portes arrière en « aile de requin » obstrue la visibilité des passagers arrière, qui se sentent donc un peu confinés. Et ne comptez pas sur un toit vitré pour illuminer cet habitacle étriqué ; l’option est indisponible sur cette DS 3. Le modèle n’a pas non plus droit à une banquette coulissante, contrairement à un Renault Captur, certes moins chic mais plus pratique. Et le coffre de la DS3 Crossback n’est pas très grand ni très facile d’accès.

L’habitabilité n’a franchement rien d’exceptionnel et le coffre n’est pas très grand ni très facile d’accès.

 

Derrière le volant, on trouve un combiné d’instruments numérique de 7’’, qui n’est cependant pas très lisible et moins personnalisable que le fameux « Cockpit Virtuel » de chez Audi. La connectivité fonctionne bien et les systèmes peuvent même nous lire de vive voix les SMS ou e-mails reçus. Plusieurs services en ligne sont aussi proposés. Dans les modèles restylés (à partir du millésime 2023), on trouve un nouveau volant et un écran central d’info-divertissement plus grand.

Le gimmick : un massage dans du cuir gaufré

La DS3 Crossback se distingue tout particulièrement par ses matériaux raffinés. On remarque par exemple le guillochage « Clous de Paris » pour les boutons situés autour du levier de vitesse. Cette finition complexe inspirée du monde de l’horlogerie représente de petits clous à têtes pyramidales qui se croisent et s’entrecroisent. On vous conseille aussi d’opter pour un exemplaire équipé de l’option sièges en cuir Nappa gaufré « bracelet de montre », un garnissage unique dans le segment. Les sièges avant peuvent alors aussi vous masser le dos

On remarque le guillochage « Clous de Paris » pour les boutons situés autour du levier de vitesse.

Les motorisations : essence, Diesel ou électrique

Les gros rouleurs seront ravis d’apprendre que la DS3 Crossback existe aussi en Diesel. Au lancement, il s’agissait du bloc 1.5 BlueHDi de 100 chevaux, qui est ensuite passé à 110 ch (boîte 6 manuelle). Il existe aussi une version 130 ch (boîte automatique à huit rapports). Ces Diesel sont agréables car souple et plutôt silencieux. Ils sont également économiques à l’usage, avec une consommation moyenne d’environ 6l/100 km  en conduite courante, voire moins en conduite très douce.

En essence, on trouve le tricylindre 1.2 turbo de 100 ou 130 ch, voire même 155 ch à une époque. Un petit moulin performant et agréable à l’oreille, qui consomme cependant plus que le Diesel : comptez environ 7l/100 km de moyenne en conduite courante. La boîte automatique est de série sur les versions 130 et 155 ch, mais indisponible sur la 100 ch.

En 2020, la DS3 Crossback se déclinait aussi en version électrique à moteur de 136 ch. La batterie d’une capacité de 45 kWh offre une autonomie théorique de 320 km, mais nous en avons parcouru seulement entre 210 et 280 durant nos tests. Et cette chic DS 3 électrique n’est pas plus performante que sa cousine la Peugeot e-2008, qui reprend le même propulseur. La version électrique ne perd pas de coffre par rapport aux autres DS3 Crossback, grâce à une batterie bien casée sous le plancher. Notons que cette version électrique a profité de grandes évolutions avec le restylage de 2023 : son nouveau moteur passe de 136 à 156 ch et consomme moins, tandis que la batterie grossit (50,8 kWh utiles), ce qui porte l’autonomie officielle à 402 km. Une DS3 microhybride à essence devrait aussi arriver en 2023, mais pas de version hybride autorechargeable ni plug-in, contrairement au Renault Captur E-Tech.


Le comportement routier : un bon compromis

Cette DS n’a pas droit à un amortissement piloté ni à des butées hydrauliques progressives et encore moins à la suspension pneumatique, qui n’est plus qu’un lointain souvenir chez Citroën. Mais ce SUV français dorlote néanmoins ses passagers. Son toucher de route est plutôt moelleux. En plus d’être douce, la DS3 Crossback avale les courbes avec efficacité et sérénité. Elle présente donc un très bon compromis confort/tenue de route. Mais en conduite active par temps humide, il faudra doser la pédale de droite car le train avant est assez vite débordé (pas de transmission intégrale au programme).

En plus d’être douce, la DS3 Crossback avale les courbes avec efficacité et présente donc un très bon compromis confort/tenue de route.

Reezocar a adoré

  • La présentation originale et soignée
  • Les matériaux raffinés (cuir Nappa gaufré, etc.)
  • Le compromis confort/tenue de route
  • Les moteurs agréables et sobres
  • La disponibilité d’une version électrique

Reezocar a moins aimé

  • Le tarif premium
  • L’accès aux places arrière
  • Le sentiment de confinement aux places arrière
  • L’absence de toit panoramique
  • Le volume du coffre plutôt moyen

Conclusion

Le luxe n’est pas lié à la taille. Ce mini-SUV en témoigne. Un modèle décalé et B.C.B.G., pratiquement seul en son genre. Mais comme tout produit de luxe, le prix est élevé dans l’absolu. Les autres SUV français de même taille (Citroën C3 Aircross, Peugeot 2008, Renault Captur) sont moins chics mais nettement moins chers.

 

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