Essai Mazda MX-5 ND : « Je suis une légende »

Écrit par Maxime Pasture le 10 octobre 2022

La Mazda MX-5 est toujours citée dans le classement des voitures au meilleur rapport prix/plaisir. Mieux encore, quelle que soit sa génération, elle fait partie des indémodables du marché de l’occasion. Nous allons vous démontrer pourquoi.

Essai Mazda MX-5 ND : « Je suis une légende »

 

Quel que soit le pays, les journalistes spécialisés vous confirmeront que la Mazda MX-5 fait partie de ces petits bijoux de l’automobile. La Mazda MX-5, c’est une véritable légende. Elle n’a rien inventé. Mais elle reprend tous les ingrédients d’une recette à succès.

Le concept : le même depuis la fin des années 80 !

Généralement, pour devenir une légende dans le monde automobile, il faut garder le même concept depuis le modèle originel. Cette Mazda MX-5 en est le parfait exemple. C’est même un cas d’école. Autrement dit, si vous prenez le volant de la première génération (NA) de 1989, vous aurez les mêmes sensations qu’avec la dernière mouture (ND).

C’est donc ici qu’on doit vous dévoiler les ingrédients de ce concept à succès. Un poids plume, un véritable cocon en guise d’habitacle, qui permet de bien sentir comment la voiture se comporte, une position de conduite idéale, la possibilité de rouler cheveux au vent, des roues arrière motrices et… un petit moteur fiable qui consomme peu. Voilà, c’est tout. En fait, la recette est celle du petit roadster anglais. Mais les Japonais de chez Mazda l’ont divinement bien « cuisinée ».

Le design : la plus originale des MX-5 ?

Sur le plan stylistique en revanche, chaque génération a amené son lot de changements. La face avant de la MX-5 ND s’offre des optiques plus discrets, effilés. Le capot se bombe sur les côtés. Les feux arrière adoptent une forme encore jamais vue en automobile. Bref, qu’on aime ou non, cette quatrième génération se démarque. Elle passe moins inaperçue.

Notez que cette dernière MX-5 est disponible en roadster ou en « targa ». Cette dernière se nomme MX-5 RF, pour « Retractable Fastback ». Les connaisseurs la surnomme la « Chevrolet Corvette » japonaise. Ses montants fixes à l’arrière et son toit rigide rétractable lui offrent un tout autre style que la « simple » décapotable.

Le toit
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Le toit
Cette MX-5 est disponible en roadster ou en « targa ». Cette dernière se nomme MX-5 RF, pour « Retractable Fastback ».
Le toit
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Le toit
Cette MX-5 est disponible en roadster ou en « targa ». Cette dernière se nomme MX-5 RF, pour « Retractable Fastback ».

La vie à bord : un cocon intimiste

La dernière MX-5 est plus courte de 10 cm que l’ancienne NC. Forcément, à bord, ça change aussi la donne.Il ne faudra pas être claustrophobe et mieux vaut être en bons termes avec son passager ou sa passagère ! Les sièges conducteur et passager ont été abaissés de 2 cm et rapprochés de 1,5 cm. Il faut d’ailleurs une certaine souplesse pour « tomber » dans le siège et en sortir. Pour celui ou celle qui ne conduit pas, la place aux jambes n’est pas immense. D’ailleurs, pour vous donner une idée concrète, la boîte à gants ne se trouve pas côté passager dans le meuble de bord. Elle se trouve pile entre les dossiers des sièges. Mais on peut aisément y ranger les documents de bord du véhicule, une paire de lunettes, etc.

À l’intérieur, l’assemblage est très sérieux. Et cette génération a enfin droit à un système multimédia digne de ce nom et très intuitif.

 

Mis à part sur les sièges avec les meilleurs niveaux de finition, ne vous attendez pas à avoir du cuir un peu partout. Ce n’est pas le cheval de bataille de la MX-5 car elle doit rester bon marché. Mais l’assemblage est très sérieux. Et surtout, cette génération a enfin droit à un système multimédia digne de ce nom. Il se commande d’ailleurs de manière très intuitive. Rien à redire de ce côté-là. Avec l’intégration d’Apple CarPlay et Android Auto sur les MX-5 les plus récentes, les pros de la connectivité n’auront pas à s’inquiéter.

Sur le niveau de finition le plus élevé avec système Bose, les amateurs de bon son apprécieront la musique qui provient non seulement des haut-parleurs mais aussi des appuie-têtes. Sympa, surtout quand la capote est abaissée. À ce sujet, retenez qu’en mode cabriolet, à haute vitesse (sur autoroute), le vent est beaucoup moins intrusif dans le roadster que dans la version RF. En effet, dans la version « targa », des tourbillons de vent s’infiltrent au niveau des montants arrière. À haute vitesse, c’est assez désagréable.

Puisqu’on parle de vie à bord, un dernier mot concernant le coffre s’impose. Il faudra voyager léger car il est encore plus petit qu’auparavant.

Le coffre
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Il faudra voyager léger car le coffre est encore plus petit qu’auparavant.
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Le coffre
Il faudra voyager léger car le coffre est encore plus petit qu’auparavant.

Le gimmick : toujours plus d’électronique

Les modèles produits en 2022 bénéficient d’une nouvelle technologie d’aide à la conduite. Baptisée KPC (Kinematic Posture Control), cette assistance empêche le train arrière de trop se soulever au freinage. Ceci évite les mouvements de caisse pour rendre la conduite dynamique encore plus sûre. Ceux qui aiment beaucoup de stabilité apprécieront. Mais ceux qui adorent les mouvements de caisse qui offrent du plaisir au volant s’en passeront bien volontiers !

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Ses montants fixes à l’arrière et son toit rigide rétractable lui offrent un tout autre style que la « simple » décapotable.
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Ses montants fixes à l’arrière et son toit rigide rétractable lui offrent un tout autre style que la « simple » décapotable.
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Ses montants fixes à l’arrière et son toit rigide rétractable lui offrent un tout autre style que la « simple » décapotable.

Les motorisations : la juste puissance

Durant son histoire, la MX-5 a très souvent proposé deux motorisations à essence. C’est encore le cas avec cette dernière génération. D’un côté, vous avez le « petit » 1.5 litre de 132 chevaux. De l’autre côté, le plus puissant 2.0 litres développe jusqu’à 184 ch. « Jusqu’à » car tout dépend de quand date la MX-5 qui vous intéresse. Entre 2015 et fin 2018, la puissance était de 160 ch. Elle a ensuite grimpé à 184 ch.

Dans tous les cas, comment choisir entre les deux ? C’est très simple. Déjà amplement suffisante pour animer la tonne de la MX-5, la plus petite motorisation offre une sonorité plus métallique mais est aussi plus poussive à bas régime, sous les 5.000 tr/min. Le 2.0 litres, quant à lui, malgré sa sonorité un peu plus quelconque, est bien plus dynamique dans tous les domaines. Y a-t-il une grosse différence de consommation entre les deux motorisations ? Non. La différence est à peine d’1l/100 km. Comptez environ 6l/100 km pour le bloc 1.5 et 7l/100 km pour le bloc 2.0. Et encore, vu qu’il s’agit de moteur à aspiration d’air naturelle (sans turbo), la consommation ne changera pas tellement en fonction de votre style de conduite. Il sera possible d’être aux alentours des 5l/100 km et, à moins d’aller sur circuit, vous ne dépasserez jamais les 9,5l/100 km.

La MX-5 propose deux motorisations à essence : le « petit » 1.5 litre de 132 chevaux et le plus puissant 2.0 litres qui développe jusqu’à 184 ch.

Le comportement routier : légèreté, simplicité, efficacité

Nous en avons déjà touché un mot plus haut avec le KPC, cette assistance disponible sur les MX-5 produites en 2022. Mais franchement, les MX-5 n’en ont pas besoin ! S’il y a bien un chapitre dans lequel le petit roadster est irréprochable, c’est sur le plan du comportement routier. La Mazda MX-5 donne la banane ! Posé(e) au ras du sol, vous apprécierez chaque kilomètre passé à son volant, dont la direction est plutôt tranchante. Et pour vous faire plaisir, pas besoin d’aller vite. Comme toutes les versions ne pèsent qu’une tonne environ, vous apprécierez vraiment chaque instant. Aussi, la commande de boîte manuelle à 6 vitesses fait partie des meilleures commandes de boîte au monde !

Et pour terminer, avec la version roadster, vous pourrez décapoter et recapoter quasiment à n’importe quelle vitesse en un clin d’œil : l’opération se fait manuellement, comme un jeu d’enfant. Il n’a qu’à déverrouiller la poignée centrale et jeter la toile vers l’arrière. Pour recapoter, il n’y a qu’à attraper la toile, la détendre et la clipser. Ça prend environ 3 secondes et l’opération est aussi réalisable en roulant. Simple et efficace. Comme la MX-5, dans son ensemble.

Le petit roadster est irréprochable sur le plan du comportement routier.

Reezocar a adoré

  • Le comportement routier
  • Le plaisir ressenti au volant
  • Le système d’ouverture/fermeture de capote le plus simple et rapide au monde (roadster)
  • Son rapport prix/plaisir

Reezocar a moins aimé

  • Habitacle un peu étriqué
  • La souplesse nécessaire pour en sortir
  • Petit coffre
  • Infiltration du vent à haute vitesse (RF)

Conclusion

En réunissant les meilleurs ingrédients au monde pour créer une voiture, il aurait été difficile pour Mazda de se rater. Grâce à sa légèreté, sa simplicité et ses « petits » moteurs fiables et économes, la Mazda MX-5 fera fondre les cœurs de quasiment n’importe quel automobiliste en recherche de plaisirs simples ! Et ça fait plus de 30 ans que ça dure ! Ce n’est pas pour rien qu’elle fait partie de notre Top 5 des indémodables de l’occasion à s’offrir sans hésiter.

 

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