Essai Peugeot 3008 : un incontournable stylé et dynamique

À sa sortie, cette 2^e génération du Peugeot 3008 a positivement surpris les foules par son look stylé. Et cela tant dehors que dedans. Ce SUV compact bien de chez nous, produit dans l’usine Peugeot de Sochaux, a été élu « Voiture européenne de l’année 2017 ». Et il a profité d’un gros restylage à l’été 2020. Il reste aujourd’hui une valeur sûre du segment.

Le concept : une 308 haute sur pattes

L’idée qui se cache derrière le 3008 était de faire de Peugeot l’une des références du marché très disputé des SUV compacts. Un segment où l’on retrouve des gros morceaux, comme par exemple le Tiguan II de chez Volkswagen (lancé en 2016), mais aussi les Citroën C5 Aircross (2018) ou encore le Renault Kadjar (2015-2022), le très compétitif Dacia Duster II (2018) ou le plus récent SUV-Coupé Renault Arkana (2021). Outre son look suggestif, le 3008 se distingue par ses excellentes qualités routières. Il repose d’ailleurs sur la même base technique qu’une Peugeot 308, une référence ! Mais il est plus haut sur pattes, offrant donc une position de conduite surélevée.

Le design : stylé et musclé

Le look, c’est souvent une affaire personnelle : on aime ou on n’aime pas. Mais le 3008, lui, plaît globalement à tout le monde. Sa carrosserie est musclée, mais sans en faire trop. Le modèle a été restylé fin 2020. On remarquait surtout la nouvelle face avant dotée d’une calandre débordant du bouclier, qui donne encore plus de caractère à ce modèle. On notait encore des feux redessinés (façon nouvelle 508) et un nouveau choix de jantes en alu. Le gabarit n’évolue cependant pas et le 3008 affiche toujours 4,45 mètres de long, 1,84 de large et 1,62 de haut.

Dès que l’on grimpe à bord, on découvre une ambiance digne des marques premium.

La vie à bord : ambiance premium

Le 3008 nous semble encore plus spectaculaire dedans que dehors. Dès que l’on grimpe à bord, on découvre une ambiance digne des marques premium. Si, si ! L’habitacle se dote d’une planche de bord originale, avec une console centrale de type aviation, garnie de matériaux stylés et de qualité, recouverts de plastiques moussés d’un bel effet. Le 3008 dispose aussi d’un « cockpit virtuel » qui remplace les classiques cadrans situés derrière le volant par une instrumentation digitale multifonction. Et depuis le restylage de 2020, l’écran central a grandi : il passe de 8 à 10 pouces sur les versions les plus huppées. Et, comme dans toutes les Peugeot récentes, on retrouve le fameux petit volant cher à la marque, que certains aimeront mais d’autres moins car il reste implanté trop bas et peut masquer une partie de l’instrumentation.

À l’avant, on est parfaitement installés. Mais à l’arrière, l’habitabilité est correcte, sans plus.

Si l’intérieur du 3008 est assurément très stylé, ce n’est cependant pas le plus pratique ni le plus vaste du segment. À l’avant, rien à redire, on est parfaitement installés. Mais à l’arrière, l’habitabilité est correcte, sans plus. Et la modularité est limitée (pas de banquette coulissante). Le coffre, lui, est de bonne contenance. Mais là, on parle des versions à essence ou Diesel car dans les hybrides plug-in, la soute est fortement amputée à cause de la grosse batterie nichée sous le plancher.

Le coffre est de bonne contenance, sauf dans les hybrides où la soute est fortement amputée à cause de la grosse batterie nichée sous le plancher.

Concernant l’équipement, rien ne manque. La Peugeot 3008 a droit à tous les accessoires modernes, tant en matière de confort, que de connectivité (chargeur smartphone sans fil, connexion Apple CarPlay et Android Auto) ou d’assistances à la conduite (régulateur de vitesse adaptatif), avec même quelques gâteries (sièges avant à fonction massage, sellerie en cuir Nappa).

Le gimmick : « Grip control »

Le Peugeot 3008 n’est pas un vrai 4×4, puisqu’il repose sur une base technique de berline, en l’occurrence celle de la 308. Le modèle est donc une simple traction à roues avant motrices (sauf Hybrid4 de 300 ch). Mais pour mieux se dépatouiller sur les revêtements glissants, ce SUV peut s’équiper du Grip Control. Il s’agit d’un antipatinage électronique évolué, qui améliore la motricité sur les terrains difficiles en jouant sur les freins. Et on confirme que le système fonctionne bien !

Le 3008 présente une excellente tenue de route et procure un réel plaisir en conduite dynamique, sans jamais sacrifier le confort.

Les motorisations : Essence, Diesel ou… hybride plug-in

À sa naissance en 2017, le Peugeot 3008 ne s’équipait que de classiques blocs à essence et Diesel. Des moteurs agréables et économiques, en particulier dans le cas des versions d’entrée de gamme équipées du moteur trois-cylindres 1.2 turbo à essence de 130 chevaux et du Diesel 1.6 HDi (100 ou 115 ch) remplacé ensuite par le 1.5 BlueHDi 130 ch. Il existait aussi au début les puissants 1.6 THP à essence (165 ou 180 ch) et 2.0 BlueHDi (150 ou 180 ch). Aujourd’hui, la gamme thermique se limite aux 1.2 turbo à essence et 1.5 BlueHDi, offrant tous deux 130 ch et pouvant être associés à une boîte manuelle (6 vitesses) ou automatique (8 vitesses).

Depuis l’année 2019, le 3008 est également disponible en versions hybrides plug-in. Celles-ci associent un bloc 1.6 turbo à essence et un ou deux moteur(s) électrique(s), pour une puissance combinée de respectivement 225 ch (Hybrid traction) ou 300 ch (Hybrid4 à 4 roues motrices). La batterie de 13,2 kWh offre une autonomie électrique de 56 à 59 km en cycle WLTP. Le temps de charge varie de 1h45 à 7h selon la prise.

Le comportement routier : dynamisme de berline

Bien que sensiblement plus haut que les berlines et break 308 dont il dérive, ce SUV 3008 présente une excellente tenue de route. Il procure même un réel plaisir en conduite dynamique, sans jamais sacrifier le confort. Le compromis dynamisme/ confort est donc particulièrement réussi et n’a pas vieilli.

Tous les 3008 sont des modèles tractions (roues avant motrices), à l’exception de la version hybride plug-in de 300 ch, qui dispose d’une transmission intégrale grâce à son second moteur électrique qui anime les roues arrière. Cette version offre également des performances impressionnantes (0 à 100 km/h en 5,9 secondes !).

Mais les moteurs de base sont également agréables et suffisamment nerveux : 0 à 100 km/h en 9,7 secondes pour le 1.2 PureTech 130 ch et en 10,8 secondes pour le Diesel 1.5 BueHDi 130 dans leurs versions à boîte manuelle. On regrette juste que la commande de cette boîte manuelle soit un peu accrocheuse.

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