Essai Volkswagen Taigo : un SUV coupé qui a de l’allure

Écrit par La rédaction le 26 janvier 2023
Essai Volkswagen Taigo : un SUV coupé qui a de l’allure

Après Renault et l’Arkana, Volkswagen est le second constructeur généraliste à ramener vers un public plus large ce concept jusque-là uniquement premium : le SUV coupé. Mais alors que les SUV coupés haut de gamme peuvent afficher des performances ébouriffantes (Porsche Cayenne, BMW X6M, etc.), l’habit des petits frères populaires ne fait pas le moine athlétique.

Le concept : sportswear

Par exemple, si quelqu’un porte une veste de moto en cuir parce que c’est stylé, ça ne veut pas forcément dire qu’il ou elle est capable de maîtriser plus qu’une Vespa. De la même manière, tous ceux qui portent des baskets ne se préparent pas au marathon de Paris. D’ailleurs, la plupart des baskets qu’on achète pour le look ne sont pas conçues pour la pratique d’une activité physique. C’est la différence entre vrai vêtement de sport, et sportswear. Donc si le VW Taigo est à classer dans une catégorie, c’est la seconde.

Le Taigo a de l’allure et on aime son profil fluide, surtout lorsqu’il est enrichi de la barre lumineuse qui traverse toute la grille (sur certaines versions).

Le design : objectif atteint

Cela étant dit, sans bousculer les codes assez sages du design VW, le Taigo a de l’allure. On aime son regard plein de confiance, encore plus s’il est enrichi de la barre lumineuse qui traverse toute la grille (sur certaines versions). On aime aussi son profil fluide, ses épaules solides et la signature lumineuse de ses blocs optiques arrière. Les proportions sont assez justes, et il faut savoir à ce sujet que le Taigo est un peu plus long et un peu plus bas que le best-seller de la marque T-Roc. Il est donc vraiment plus projeté sur la route. Juste un détail : le design du Taigo n’est vraiment mis en valeur que si on fait preuve d’un peu d’audace dans la couleur. Le rouge et l’orange lui vont bien, alors que le sempiternel gris tend à l’affadir quelque peu.

La vie à bord : soyons sérieux

Le côté sportif du look extérieur disparaît dès qu’on passe à bord. L’habitacle est sobre et fonctionnel, dans le plus pur style VW. C’est là aussi qu’on voit que le constructeur a joué serré pour obtenir des tarifs assez compétitifs. En effet, alors qu’il est plus grand que le T-Roc, le Taigo est un peu moins cher sur le marché du neuf (et de l’occasion) à motorisation et équipement comparable.

Le Taigo offre une habitabilité plus qu’honnête, y compris à l’arrière pour des adultes.

L’équipement du VW Taigo

L’équipement, justement. Dès la version de base, on a droit à une version simplifiée du Digital Cockpit, et à un système multimédia DAB, sans GPS mais avec fonctions connectées et petit écran 6-et-quelques pouces. On a aussi une clim manuelle et une liste assez complète d’aides à la conduite. Bref, le Taigo est un véhicule généreux dès la version de base. En contrepartie, il faut accepter des plastiques durs pas vraiment flatteurs, sauf sur le haut de la planche de bord. Reste à dire que le Taigo offre une habitabilité plus qu’honnête, y compris à l’arrière pour des adultes, et un coffre qui, sans être record, suffit à une petite famille.

À l’arrière comme pour le coffre, le Taigo offre un espace généreux comparable, voire supérieur, à celui de son frère le T-Roc.

Le gimmick : un airbag entre vous

Chose étonnante, c’est dans un modèle qui n’est pourtant pas un pilier de la gamme que VW lance pour la première fois un équipement encore très rare sur le marché. Si rare qu’on ne le trouve que chez les constructeurs haut de gamme et, parmi les marques abordables, dans un modèle Toyota. Nous parlons de l’airbag central, placé entre les occupants avant. Par expérience, nous pouvons vous dire que ce dispositif, qui empêche les deux occupants de se percuter l’un l’autre en cas de choc latéral violent, peut réellement sauver des vies.

Les motorisations : pas sportif

Voilà ce qui montre vraiment que le Taigo a le look sportif sans la vocation : les mécaniques. Ici, VW ne proposera que de l’essence. D’abord avec le bloc 3 cylindres turbo 1.0 litre en version 95 ch. À considérer uniquement si on recherche les taxes les plus réduites possibles et qu’on n’utilise le véhicule qu’occasionnellement. Ensuite, avec 110 ch ce bloc est largement plus polyvalent, aussi bien adapté à la vie quotidienne qu’aux départs en vacances. Enfin, le 1.5 TSI 150 ch offre bien sûr plus de performances et d’agrément, sans aller jusqu’au sensationnel. Une palette qui va donc du basique au plutôt énergique. Et non, il n’y aura pas de Diesel, pas d’hybride, ni même de version GNC, alors que le Taigo reprend une plateforme modifiée de la Polo, qui existe en version gaz naturel.

Le comportement routier : tranquille et sécurisant

Nous avons essayé le cœur de gamme, à savoir le 1.0 TSI 110 ch, associé à une boîte DSG 7 rapports. Vous l’aviez probablement déjà lu entre les lignes : le Taigo n’a aucune prétention dynamique, même s’il faut souligner que malgré son apparente modestie, le moteur est franchement à l’aise avec le poids très contenu du véhicule : moins de 1 300 kg. Mais son atout est qu’il soigne plutôt bien le confort, que ce soit avec des sièges franchement agréables, ou un amortissement très bien calibré. Quant au comportement général, il est sain, sécurisant et sans prétentions. Si on ne se laisse pas illusionner par le look coupé, et qu’on n’en attend rien de plus, on ne sera pas déçu une seconde.

Le Taigo n’a aucune prétention dynamique. Il soigne plutôt bien le confort, que ce soit avec des sièges franchement agréables, ou un amortissement très bien calibré.

Manque d’insonorisation

Nous avons juste trouvé qu’il aurait mérité une petite touche d’insonorisation en plus. Le cas échéant, le Taigo aurait alors vraiment été à classer parmi les références. Mais le fait est que l’isolation phonique est l’un des postes auxquels on s’attaque lorsqu’on cherche à produire un véhicule aux tarifs serrés.

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