Epic Games s’associe à des constructeurs pour créer des simulations en réalité virtuelle

Écrit par La rédaction le 5 mars 2021
Epic Games s’associe à des constructeurs pour créer des simulations en réalité virtuelle

Les constructeurs misent sur les simulations 3D des jeux vidéo

 

Les jeux vidéo, le nouvel outil des constructeurs auto

Depuis peu, les constructeurs s’associent avec les grands noms du jeu vidéo mondial, à l’image de BMW et d’Epic Games. Très avancé en matière de simulation 3D, l’univers du gaming met ainsi ses outils au service de l’automobile, notamment pour optimiser le développement des véhicules, créer de nouvelles interfaces dans l’habitacle et proposer des simulateurs plus vrais que nature.

 

Le virtuel au service de la production automobile

Audi, BMW, Chevrolet, Toyota, Porsche… autant de constructeurs qui ont décidé de s’associer à Epic Games, célèbre notamment pour avoir créé Fortnite et Final Fantasy. L’enjeu ? Capitaliser sur le système de création 3D Unreal Engine, développé par l’éditeur de jeux vidéo américain, afin d’optimiser de très nombreux pans de l’activité des constructeurs : la R&D, le design, la production, la publicité ou encore la création de simulateurs en réalité virtuelle. Capable de réaliser des simulations ultra-réalistes, l’outil développé par Epic Games a déjà en effet de nombreuses applications à l’interne.

Ainsi, chez Toyota, le moteur Unreal Engine est notamment utiliser pour créer des mises en scène 3D des véhicules de la marque dans divers environnements, notamment pour réaliser des tests d’ergonomie virtuels (visibilité à travers les fenêtres, reflets sur la carrosserie, etc.). Daimler, quant à lui, utilise l’outil de visualisation 3D afin de développer ses nouvelles planches de bord, évitant ainsi d’avoir à fabriquer des prototypes très onéreux. On peut également noter l’exemple de BMW qui a utilisé le logiciel pour maquetter l’une de ses chaînes de production, concevoir le design de nouveaux modèles, dont la BMW iX, ou encore créer des simulations d’un réaliste bluffant.

 

Les automobilistes, plongés dans un univers aux limites de la réalité

D’autres applications, plus concrètes pour leur part, commencent aussi à voir le jour. En octobre dernier, General Motors a annoncé que le système d’info-divertissement de son futur Hummer reposera sur l’outil d’Epic Games. Pour les automobilistes, les avantages devraient d’ailleurs être nombreux, tant le logiciel est puissant : une interface plus fluide et rapide, un démarrage instantané, une ergonomie renforcée et de nouvelles fonctionnalités. À terme, les véhicules devraient même intégrer une interface homme-machine, de quoi pouvoir contrôler sa voiture du bout des doigts.

Mais une autre innovation concentre déjà toute l’attention : la création de simulateurs et de configurateurs 3D, utilisables par les acheteurs potentiels. Proposée notamment par BMW au sein de ses points de vente, cette technologie permet d’essayer un véhicule de manière 100 % immersive. Au moyen d’un casque de réalité virtuelle ou d’un simple écran, l’automobiliste est plongé dans un univers de jeu vidéo au réalisme frappant. Il peut alors conduire le véhicule de son choix dans plusieurs environnements configurables (moment de la journée, lieu, météo, etc.), l’inspecter de A à Z (ouverture des portes, ouverture du capot, etc.) et modifier de nombreuses caractéristiques de la voiture testée (couleurs, matériaux, options, etc.). Un moyen pour permettre aux particuliers de se projeter plus facilement et de lever les éventuels freins à l’achat, tout en leur proposant une expérience virtuelle d’un nouveau genre. Pas étonnant qu’Audi se soit également payé les services d’Unreal Engine pour proposer des simulateurs 3D dans 1 000 points de vente.

 

La simulation 3D, une technologie aux applications infinies

Mais l’utilité d’Unreal Engine ne s’arrête pas là. Pour preuve, l’outil est également utilisé par les constructeurs à des fins de communication. À l’occasion du dernier CES de Las Vegas, les journalistes présents ont pu découvrir la BMW iX et la Mini Vision Urbanaut au moyen d’une simulation virtuelle de haute qualité, bien utile en période de pandémie et de restrictions sanitaires. Les constructeurs commencent également à employer cette technologie pour leur communication, notamment via la création de films réalistes en 3D, afin de développer des publicités plus facilement personnalisables selon l’audience et la cible.

La sécurité est aussi l’un des axes de collaboration entre les constructeurs automobiles et les éditeurs de jeux vidéo. En plus de faciliter le développement à l’interne de nouvelles solutions d’aides à la conduite, certains industriels exploitent la technologie pour visualiser des scénarios impossibles à recréer dans la réalité ou trop dangereux, comme la chute d’un objet depuis le véhicule de devant. C’est ce que fait d’ailleurs Volvo : le constructeur suédois a ainsi mis au point des simulateurs combinant réel et virtuel afin d’exposer l’automobiliste à des situations plus vraies que nature, permettant d’observer au plus près ses réactions, sans pour autant le mettre en danger.

Dans un futur proche, les simulations virtuelles empruntées à l’univers du jeu vidéo devraient avoir de nombreuses autres applications concrètes, tout particulièrement dans l’optique d’améliorer la conduite autonome. L’avenir nous dira si cette collaboration entre constructeurs et éditeurs a bien porté ses fruits.

 

CE QU’IL FAUT RETENIR

  • Les partenariats entre constructeurs et éditeurs de jeux vidéo se multiplient
  • Les simulations 3D sont principalement utilisées pour le développement des véhicules et les essais virtuels
  • La conduite autonome devrait voir son développement s’accélérer grâce aux performances des simulateurs virtuels

 

LE POINT DE VUE DE LAURIE

« Alors que les jeux vidéo ont pendant longtemps tenté d’imiter la réalité automobile, voilà qu’ils prennent désormais de l’avance et participent pleinement à la création des véhicules de demain. De quoi espérer de nouvelles applications innovantes dans les années à venir, capables de transformer les véhicules tels qu’on les connaît aujourd’hui. »

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