Quelles sont les différences entre le limiteur et le régulateur de vitesse ?

Régulateur et limiteur de vitesse : quelles différences ?

À partir de juillet 2024, un système associant limiteur et régulateur de vitesse devient obligatoire sur toutes les voitures neuves au sein de l’Union européenne. L’occasion de revenir sur le fonctionnement de ces deux systèmes d’aide à la conduite, mais également sur leurs différences et leurs avantages respectifs.

Qu’est-ce qu’un limiteur de vitesse ?

Le limiteur de vitesse est un dispositif automobile servant à paramétrer la vitesse maximale du véhicule. Le plus souvent, c’est l’automobiliste qui définit la limite de vitesse : toutefois, celle-ci peut parfois être paramétrée par le constructeur, notamment pour les poids-lourds par exemple.

Lorsque le véhicule atteint la vitesse maximale définie, la pédale d’accélérateur devient totalement inactive. Même en appuyant dessus, le véhicule conserve la vitesse maximale préalablement programmée. Ce dispositif est donc particulièrement utile pour éviter les excès de vitesse.

En revanche, le limiteur de vitesse peut s’avérer contre-productif dans certaines situations, notamment en cas de dépassement. Pour y remédier, certains dispositifs disposent d’une fonction permettant de « forcer » la limite de vitesse fixée en appuyant fort sur la pédale d’accélérateur.

Bon à savoir : l’alerte de survitesse est un système similaire visant uniquement à informer l’automobiliste qu’il dépasse la vitesse programmée, et ce, grâce à une alerte sonore et visuelle. Le conducteur peut toutefois accélérer et dépasser cette vitesse maximale en toute liberté.

Qu’est-ce qu’un régulateur de vitesse ?

Le régulateur de vitesse est aussi un système d’aide à la conduite. Mais à la différence du limiteur, il permet de maintenir une vitesse constante sans avoir à utiliser la pédale d’accélérateur. Le véhicule va ainsi conserver la vitesse paramétrée par l’automobiliste : il ne pourra pas accélérer, ni décélérer.

Selon les constructeurs, le conducteur peut reprendre le contrôle du véhicule en appuyant sur la pédale de frein ou sur la pédale d’embrayage, voire même en utilisant la boîte de vitesses ou en appuyant sur un bouton.

Le régulateur de vitesse est principalement adapté à la conduite sur autoroute. En effet, il est nécessaire que la circulation soit fluide et que la trajectoire soit droite pour que le système soit efficace et sans danger. Il est en revanche moins utile sur d’autres voies de circulation ou lorsque la circulation est plus dense. Dans une telle situation, il peut en effet être dangereux que le véhicule maintienne une vitesse constante.

Bon à savoir : certains dispositifs permettent également de maintenir une distance de sécurité avec le véhicule de devant : on parle alors de régulateur de vitesse adaptatif ou intelligent. Grâce à des radars et/ou des caméras, la voiture peut analyser les conditions de circulation. Elle va alors accélérer ou freiner pour maintenir une certaine distance de sécurité.

Limiteur et régulateur de vitesse : quelles différences ?

Le limiteur et le régulateur de vitesse diffèrent tout d’abord dans leur fonctionnement : le premier permet de brider la vitesse du véhicule, tandis que le second vise à maintenir une vitesse constante en toutes situations.

Mais l’objectif de ces deux systèmes d’aide à la conduite est aussi différent. Le limiteur de vitesse sert principalement à respecter les limitations de vitesse et, par conséquent, à éviter les excès de vitesse. A contrario, le régulateur vise à simplifier la conduite et à adopter une conduite plus économique, notamment en évitant les accélérations et les décélérations responsables d’une surconsommation de carburant.

Dans le cas d’un régulateur adaptatif de vitesse, l’objectif est également de renforcer la sécurité au volant. Le dispositif va en effet maintenir automatiquement une certaine distance de sécurité avec le véhicule situé devant.

Le limiteur et le régulateur de vitesse sont-ils obligatoires ?

Un dispositif associant un limiteur et un régulateur de vitesse équipe désormais nos véhicules : le système d’adaptation intelligente de la vitesse (AIV). Il est en mesure de détecter la vitesse maximale autorisée en fonction de la voie de circulation empruntée : 90 km/h sur une départementale ou 130 km/h sur une autoroute par exemple. Cette détection est rendue possible grâce à des caméras embarquées lisant les panneaux et/ou au système GPS de la voiture.

À partir de cette donnée, l’AIV peut informer l’automobiliste s’il dépasse la vitesse autorisée grâce à une alerte visuelle et sonore. À condition que le véhicule soit doté d’un tel système, la fonction de régulation de la vitesse va alors durcir la pédale d’accélérateur ou réduire la puissance du véhicule pour lui permettre de décélérer progressivement. Le conducteur reste toutefois maître du véhicule et peut malgré tout forcer l’accélération.

Le système d’adaptation intelligente de la vitesse est obligatoire au sein de l’Union européenne :

depuis juillet 2022 sur tous les nouveaux modèles homologués ;
à partir de juillet 2024 pour tous les véhicules neufs.

Mais d’autres systèmes d’aide à la conduite deviennent progressivement obligatoires à partir de cette année, dont le freinage d’urgence autonome, la détection d’obstacles en marche arrière ou encore le capteur de vigilance.