Essai Smart Forfour Electric Drive : la citadine électrique

Écrit par Nicolas Morlet le 4 janvier 2023

Développée en collaboration avec la Renault Twingo, la seconde génération de Smart Forfour proposait une version électrique bien avant sa cousine française. Un modèle que Smart, fidèle à sa réputation de constructeur de citadines, cantonne aux agglomérations et leur périphérie. Ce qui explique certains choix techniques.

Essai Smart Forfour Electric Drive : la citadine électrique

 

 

Bien avant que les citadines électriques ne commencent à se développer (Fiat 500e, Honda e, Twingo Electric…) Smart, spécialiste des citadines avec ses Fortwo et Cabrio, avait compris l’intérêt de proposer un véhicule urbain électrique. En 2017, la seconde génération de Forfour fut donc l’une des premières voitures de son segment à proposer quatre places, un – petit – coffre et une motorisation sans émission à l’usage. Une version qui deviendra d’ailleurs la seule et unique au catalogue après le restylage de 2019, lorsqu’elle est devenue « EQ » Forfour, pour la mettre en adéquation avec l’appellation électrique de sa maison-mère d’alors, Mercedes. Cette même année, Smart signera un partenariat avec le groupe chinois Geely qui souhaite en faire une marque 100% électrique. Et mine de rien, durant ses 5 années de commercialisation, la citadine électrique a connu son petit succès puisqu’elle s’est écoulée à plus de 30.000 exemplaires.

Le concept : une Smart, avec deux places en plus

Les Smart Fortwo et Cabrio étant déjà proposées avec une motorisation électrique, il était logique que la Forfour qui en découle le soit aussi puisque les deux partagent leur châssis, également utilisé par la Renault Twingo. Il est d’ailleurs étonnant de constater que c’est Renault qui fournissait le moteur de cette Forfour, sans l’utiliser pour son propre compte sur sa Twingo, préférant se concentrer sur sa Zoé, son modèle-phare électrique d’alors.

Les 80 cm supplémentaires par rapport à la Fortwo permettent de caser deux sièges supplémentaires à l’arrière. Ceux-ci sont facilement accessibles via les deux portières également ajoutées.

Le design : une citadine qui s’affirme avec l’âge

Si la première génération de Forfour se distinguait par son propre design, cette seconde mouture n’est ni plus ni moins qu’une Fortwo que l’on a étiré en longueur. Et aussi sur laquelle on a greffé un vrai hayon plutôt qu’une ridelle pour accéder au coffre.

Dans un premier temps, rien ne démarque vraiment la Smart Fortwo Electric Drive de ses homologues à moteur essence. Mêmes rondeurs, même regard rieur, même bouille sympathique et… même calandre. Ce n’est qu’après le restylage de 2019 que la Forfour, comme les Fortwo d’ailleurs, affirmera son côté électrique avec une face avant lissée et des badges « EQ » plus en évidence. Ce design affine aussi les détails pour rendre la citadine plus premium encore dans son apparence, notamment avec ses nouveaux phares et ses feux arrière à LED qui dessinent un « X ».

Vie à bord : des équipements soignés

Puisque Smart appartient à Mercedes, l’habitacle est plutôt soigné, orienté premium. Cela se traduit notamment dans le choix des matériaux et leurs assemblages, même si certains éléments ne sont pas tout à fait sans fausse note. Et l’équipement peut se faire très complet, avec notamment la climatisation automatique bi-zone et même un système multimédia compatible Apple Carplay sur les dernières générations.

L’habitacle est plutôt soigné, orienté premium. Cela se traduit notamment dans le choix des matériaux et leurs assemblages.

 

Compte tenu de l’encombrement extérieur, l’espace à bord est des plus correct. L’agencement permet de libérer suffisamment d’espace pour embarquer à quatre, au moins sur de courts trajets. En revanche, le coffre ne permettra pas d’emmener beaucoup plus que les courses pour quelques jours, voir le sac de sport des enfants puisqu’il est… plus petit que celui de la Fortwo ! Heureusement, les dossiers rabattables garantissent une bonne modularité si le besoin d’emmener des objets plus imposants se faisait sentir.

Le coffre ne permettra pas d’emmener beaucoup plus que les courses pour quelques jours, puisqu’il est plus petit que celui de la Fortwo…

Le gimmick : un espace de rangement magique !

Outre les dossiers arrière rabattables en deux parties, la Smart Forfour propose en option les sièges « Readyspace ». Dans cette configuration, un rangement et deux portes-boissons remplacent le strapontin central (de toute façon inutile puisque la voiture est homologuée 4 places), et les assises peuvent se retourner à 180° pour libérer plus d’espace de chargement. Parfait pour emmener son fidèle compagnon à quatre pattes, par exemple ! Une option qui reste rare. Trouver un exemplaire d’occasion qui en est équipé demandera donc peut-être un peu de patience.

La Smart Forfour propose en option les sièges « Readyspace ». Dans cette configuration, un rangement et deux portes-boissons remplacent le strapontin central, et les assises peuvent se retourner à 180°.

La motorisation : uniquement électrique

Une seule proposition électrique est au catalogue de la Forfour Electric Drive ou EQ : un moteur de 60 kW (82 ch)dérivé de celui de la Renault Zoé, alimenté par une batterie de 17,6 kWh. Modeste, cette dernière ne promet pas de miracle en termes d’autonomie : 116 à 130 km en cycle d’homologation WLTP selon l’équipement retenu. C’est mince. Et c’est d’autant plus dérangeant qu’elle se passe de chargeur rapide. De série, la Forfour EQ embarque un chargeur de 4,6 kW en courant alternatif monophasé. Une puissance qui peut passer à 22 kW en option avec le chargeur triphasé. À condition que l’installation électrique dans laquelle on insèrera la prise soit en conséquence.

En fonction, le temps de chargement pour passer de 10 à 80% de batterie variera de 1h (22kW) à 6h (prise domestique). Comptez 3h30 sur une borne 4,6 kW.

Sur la route : une citadine rigide et efficace

Ne vous fiez pas aux plus de 12 secondes nécessaires pour accélérer jusqu’à 100 km/h : au volant, la Smart Forfour EQ se montre très réactive. C’est évidemment dû à sa motorisation électrique qui fournit des reprises instantanées à la moindre sollicitation du moteur. Au moins jusqu’à 90 km/h. Au-delà, les changements de rythme sont moins nets. Mais la citadine maintient son cap et son allure sans problème, y compris sur autoroute. Les voies rapides ne sont évidemment pas son terrain de prédilection. L’autonomie y fond alors comme neige au soleil. Avec 3,50 de long, c’est évidemment en ville qu’elle est la plus à l’aise, se faufilant partout… en silence.

Si les Smart n’ont jamais été réputées pour leur confort, cette EQ se fait plus ferme que jamais. Un raffermissement de l’amortissement ayant été nécessaire pour contrecarrer la prise de roulis due au poids supplémentaire des batteries. Par contre, l’allongement de l’empattement (distance entre l’axe des roues avant et celui des roues arrière) de 80 cm par rapport à la Fortwo rend cette Forfour bien plus stable en courbes que sa petite sœur.

Au volant, la Smart Forfour EQ se montre très réactive, mais c’est évidemment en ville qu’elle est la plus à l’aise.

Reezocar a adoré

  • L’agilité et la maniabilité en ville
  • Le sentiment premium à bord
  • Le look pimpant et souriant

Reezocar a moins aimé

  • La fermeté de l’amortissement
  • Les options de charge très limitées
  • Le prix, élevé même en occasion

Conclusion

En proposant une version électrique de sa Forfour, Smart offrait une proposition unique dans son segment. Un modèle qui ravira les utilisateurs essentiellement urbains, ou qui peut s’imposer comme un second véhicule pour effectuer les petits trajets du quotidien, conduire les enfants à l’école, etc.

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