Eagle 360 : le pneu de demain sera une boule

Écrit par La rédaction le 9 mars 2016
Eagle 360 : le pneu de demain sera une boule

On est d’accord : les pneus sont ronds. Mais figurez-vous que demain, ils seront peut-être sphériques. Non, non, je ne joue pas sur les mots. Sur le stand Goodyear du salon de Genève, c’est bel et bien une boule qui trône au milieu des bonnes vieilles gommes qu’on connaît tous. Une grosse boule noire, qui semble tout droit sortie de Starwars et qui, selon le fabricant de pneus, équipera les autos en 2035. Ce qui nous laisse un peu de marge pour changer nos roues. Et nos voitures, car l’Eagle 360, c’est son petit nom, ne s’adapte pas vraiment à la Renault Mégane 4, ni 5, ni 6 d’ailleurs.

Eagle 360 Goodyear 2

Eagle 360 : un pneu en forme de boule avec un cerveau

Mais pourquoi un pneu en forme de boule ? Parce que ces pneus sphériques offrent de multiples avantages comme le fait de pouvoir le tourner dans tous les sens. Truc super pour les filles (je blague !) : on oublie les créneaux, puisque les boules permettent de déplacer l’auto d’une manière parfaitement latérale. Et puis, impossible de crever, puisque l’Eagle 360 n’est pas rempli d’air, mais d’un cerveau. Pour quoi faire ? Pour s’adapter à la route, au temps qu’il fait, et à la vitesse. Par exemple, en temps de pluie, le pneu sphérique absorbe l’eau comme une éponge avant de la disperser. Fini l’aquaplanning !

Eagle 360 Goodyear

Un pneu qui fait léviter notre auto

Mais si les quatre roues sont dures comme du bois, on va se casser le dos dans les voitures du futur ? Du tout, car les roues sphériques sont reliées à la carosserie par « lévitation magnétique ». Là, vous vous dites que ce sont les ingénieurs de recherche et développement Goodyear qui lévitent. Pas du tout, ce système a déjà été expérimenté sur des trains. Par ce moyen, c’en est fini des suspensions, des cadrans et des ponts de transmissions. Le magnétisme entraine les roues et amortit l’auto.

Mais, passons une blouse blanche d’ingénieur et allons plus loin qu’eux encore. Le concurrent Michelin teste depuis des années des roues qui disposent d’un moteur dans la jante. Imaginons donc l’Eagle 360 avec son moteur électrique incorporé. Quelle place gagnée dans la voiture, sans l’encombrant bloc moteur. Bon, évidemment, une roue en lévitation avec un moteur à l’intérieur, ça coûte un peu plus cher qu’une bonne vieille gomme montée sur une jante en tôle. Et dans le cas de nos boules, il en faut quatre. Sauf qu’elles s’abimeront beaucoup moins vite que nos pneus d’aujourd’hui, et qu’on pourra toujours en changer la surface en caoutchouc en conservant le cerveau. Du coup, on gardera nos boules, et on changera simplement de voiture. Le pneu plus cher que l’auto : le monde à l’envers en 2035…

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