Japan Mobility Show : quel bilan pour le salon de Tokyo 2023 ?

Écrit par La rédaction le 9 février 2024
Japan Mobility Show : quel bilan pour le salon de Tokyo 2023 ?

Salon de Tokyo 2023 : un bilan globalement positif

Quatre ans après sa dernière édition, celle de 2021 ayant été annulée, le salon de Tokyo affichait de grandes ambitions en 2023. Malgré la quasi absence de constructeurs étrangers, l’événement a rempli toutes les attentes, comme l’illustrent sa bonne fréquentation, son ouverture à de nouvelles formes de mobilité et la présentation de concept-cars futuristes.

 

Une 47e édition rassemblant 1,1 million de visiteurs

Inauguré en 1950, le Japan Mobility Show – appelé auparavant Tokyo Motor Show – fêtait sa 47e édition du 26 octobre au 5 novembre 2023. Suite à l’annulation de l’événement en 2021, en raison de l’épidémie de Covid-19, cette nouvelle édition concentrait tous les regards. Et le salon de Tokyo n’a pas déçu puisqu’il a rassemblé 1,112 million de visiteurs si l’on en croit les organisateurs. Certes, la précédente édition, qui s’est tenue en 2019, avait rassemblé 1,3 million de personnes. Mais elle avait également duré une journée de plus. Sur le seul point de la fréquentation, le bilan comptable est donc positif.

Le Japan Mobility Show peut d’ailleurs s’enorgueillir de ce résultat puisque les autres salons automobiles peinent à retrouver leur fréquentation pré-Covid 19. Lors de ses deux précédentes éditions, l’IAA Mobility de Munich n’avait rassemblé que 400 000 à 500 000 spectateurs par exemple. Idem pour le Mondial de l’auto de Paris, organisé la dernière fois en 2022.

 

Un salon ouvert aux autres formes de mobilité

C’est dans l’ère du temps : les principaux salons automobiles s’ouvrent progressivement à de nouvelles formes de mobilité afin de se renouveler et de capter de nouveaux spectateurs. La 47e édition du salon de Tokyo n’y a pas échappé. Comme l’illustre son thème baptisé « Discover a future you can’t wait to navigate » (« Découvrez un futur dans lequel vous avez hâte de naviguer » en français), l’événement a mis à l’honneur la micro-mobilité, mais aussi les utilitaires et la moto. Cette ouverture a d’ailleurs permis au Japan Mobility Show de rassembler 475 entreprises, contre seulement 192 lors de la dernière édition.

Les exposants n’ont d’ailleurs pas lésiné sur les moyens pour capter l’attention des visiteurs. On pense notamment au véhicule volant du stand Subaru, au mur interactif de Toyota ou encore aux innombrables miniatures de Mazda. Mais d’autres animations ont rythmé l’événement, à l’image du Tokyo Future Tour, invitant à découvrir le Tokyo de demain, ou de la Startup Future Factory, récompensant les startups les plus innovantes en matière de mobilité.

 

Les constructeurs étrangers aux abonnés absents

Alors que les groupes japonais ont boudé la plupart des derniers salons européens, dont celui de Munich, ils étaient omniprésents au Japan Mobility Show. A contrario, seuls trois gros constructeurs étrangers ont répondu présent : les Allemands Mercedes et BMW, ainsi que le Chinois BYD, déjà parti à la conquête de l’Europe. Et malgré cela, les véhicules présentés n’étaient pas exclusivement réservés au seul marché nippon, à l’image des fameuses kei cars par exemple. Pour preuve, la plupart des véhicules et concepts présentés étaient 100 % électriques, alors que le marché nippon n’a pas encore véritablement entamé le virage de l’électrification.

Autre surprise : la très faible présence de futurs modèles de série. Principale exception, le Toyota Land Hopper présenté officiellement pour l’occasion. Et c’est bien tout car la plupart des autres véhicules exposés étaient davantage portés sur un futur plus ou moins lointain. C’est notamment le cas du concept-car préfigurant la 4e génération de la Suzuki Swift, du Mazda Iconic SP dont devrait s’inspirer la future Mazda MX-5 ou encore de la Nissan Hyperforce qui pourrait servir de base à une nouvelle GT-R.

 

Une ode aux innovations futuristes

Comme nous l’évoquions, le Japan Mobility Show a fait la part belle à toutes les formes de mobilité. Et en la matière, plusieurs concepts – aussi étonnants que futuristes – n’ont pas manqué de retenir notre attention.

 

  • La Nissan Hyperforce Concept : totalement improbable, ce concept-car ultra performant et tout-électrique promet une puissance de 1 350 chevaux grâce à deux moteurs électriques. Cerise sur le gâteau, il propose en théorie une conduite 100 % autonome.

    Nissan Hyper Force Concept – 2023

  • La Mazda Iconic SP : sans nul doute l’une des plus belles créations de ce salon, le prototype sportif combine une plateforme pour véhicules électriques et un moteur à double rotors. De quoi rendre le véhicule hautement évolutif, lui permettant même de fonctionner à l’hydrogène. 

    Mazda Iconic SP Concept – 2023

  • La Subaru Mobility Concept : avec cecoupé deux portes, plaçant le conducteur en position centrale, le stand Subaru a été certainement l’un des plus étonnants du salon. Sans oublier son Air Mobility Concept, une voiture volante embarquant six moteurs.

    Subaru Sport Mobility Concept – 2023

  • La Toyota FT-SE : associant électrification et intelligence artificielle, ce concept-car se veut comme l’avenir de la mobilité électrique grâce à ses batteries ultra compactes. On note également ses écrans habillant le bas de caisse jusqu’à la partie haute de la porte.

    Toyota FT-Se – 2023

     

     

  • La Lexus LF-ZC : plus sage que ses homologues, ce prototype pourrait préfigurer une nouvelle berline tout-électrique de série d’ici 2026. Il se distingue notamment par son cockpit 100 % digital, permettant de contrôler le véhicule du bout des doigts.

    Lexus LF-ZC Concept – 2023

Source : Japan Mobility Show – 2023

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