Renault Megane GT : 4 roues directrices pour une compacte tentatrice

On a tous, et toutes, envie d’une voiture puissante. Mais on a tous, et toutes, aussi, besoin d’une voiture confortable, pratique, pas (trop) chère et qui ne nous casse ni les oreilles ni les reins. En fait, on a tous, et toutes, envie d’une Renault Mégane GT. C’est la déclinaison la plus rapide de la nouvelle compacte du losange.

Mégane GT : appuyez sur le bouton RS

Si la Mégane GT est destinée à faire patienter les fougueux qui attendent la version RS qui devrait débarquer dans un an, elle trompe un peu son monde. Badgée Renault Sport, équipée d’une double sortie de pot, d’un pédalier alu, de palettes au volant aussi grandes que celles d’une Lamborghini et d’un volant à méplat, cette Renault veux jouer les sportives. Sauf qu’à y regarder de plus près et à la conduire surtout, c’est plus une routière joyeuse qu’une sportive joueuse. Certes, ses 205 ch tirés de son petit 1.6 essence font grimper les tours, mais elle se révèle plus souple que rageuse. Et si l’on a pris le soin de ne pas pousser le petit bouton RS sur la planche de bord, elle est confortable et silencieuse. Si on l’enfonce, c’est une autre histoire.

Crédit photo Planète GT.com

Les suspensions se raffermissent, la direction aussi, et la réponse à l’accélérateur est plus rapide. Mais surtout, le bruit dans l’habitacle devient franchement plus assourdissant. Parce que le moteur libère des chevaux cachés ? Pas du tout. En fait, c’est un artifice électronique qui renvoi une sonorité façon F1 à travers les hauts parleurs de l’auto. Rigolo, mais franchement agaçant au bout de quelques kilomètres. Dites, monsieur Renault, vous pourriez nous prévoir un petit interrupteur, histoire de garder la vivacité du mode sport, sans le bruit ?

Mégane GT : focus sur le 4 Control

Hormis ce petit défaut, cette auto a toutes les qualités des autres versions de la nouvelle Megane : une finition dans le ton et une habitabilité dans le haut de la moyenne du segment. Mais, en dehors de son moteur et de sa boite auto double embrayage, elle dispose d’un petit truc que ses petites sœurs n’ont pas, pas plus que les autres compactes concurrentes : le 4 Control. Pardon ? C’est un système qui fait tourner les quatre roues en même temps. Jusqu’à 60km/h, (80km/h en mode sport) les roues arrière tournent à l’inverse de celles de l’avant, et au-delà, elles braquent dans le même sens. Compliqué ? Inutile de s’en souvenir, tout est automatique. Il suffit de profiter des avantages de la chose : une agilité de karting et un rayon de braquage riquiqui à basse vitesse. Et, dès que l’on accélère, une stabilité à toute épreuve en virage.

Pour tout ça, il en coûtera 32 050 euros. Évidemment, c’est cher pour une auto compacte, mais pas plus que pour une Golf moins puissante, ou une Peugeot 308 GT qui n’a pas les roues arrières directrice miracle. Même si les fans du lion affirment qu’elle n’en a nullement besoin.