Essai Volkswagen T-Roc : la Golf de son époque

L’infatigable mode du SUV a décidément le pouvoir de bouleverser l’ordre établi. Fini le temps où la Golf était la référence du marché. Aujourd’hui, même au sein de sa propre famille, un autre modèle vient régulièrement disputer son statut. Manifestement, vous raffolez tous du Volkswagen T-Roc.

Le concept : la Golf des SUV

Posons-nous d’abord la question suivante : avec quel concept Volkswagen a-t-elle atteint la « domination mondiale » ? Avec une voiture bien construite, pour un prix abordable. Une voiture qui offre en plus assez d’espace intérieur et de coffre pour une petite famille. Une voiture qui plaît à tous les âges, tous les genres, et toutes les classes sociales. Et une voiture, enfin, plutôt économique à l’usage. Voilà ce qui définissait le concept de la Golf. Cette description vaut également pour le Volkswagen T-Roc, dont les ventes dépassent régulièrement celles de son illustre sœur. Clairement, les deux modèles partagent un seul et même cahier des charges : image assez consensuelle (avec un style tout de même plus affirmé pour le T-Roc), des qualités rationnelles indiscutables, des caractéristiques qui serviront de mètre étalon à toute la concurrence, un rapport qualité/prix respectable, etc. Bref, le T-Roc est la nouvelle Golf.

Dans le T-Roc, l’ambiance est plutôt sérieuse et ce véhicule plaît à tous les âges !

Le design : avec une touche de caractère

Chez Volkswagen, on sait toujours à quoi on peut s’attendre : de la sobriété, de l’élégance passe-partout, des lignes sans fioritures qui « ratissent large ». C’est précisément ce qu’offre le look du T-Roc. Mais on perçoit tout de même de la part de VW une envie de sortir de sa coquille. Par certains détails, comme la face avant plus assertive que de coutume chez le constructeur, on a l’impression que le T-Roc voudrait qu’on le remarque plus qu’on ne remarque une Golf ou une Polo. Il voudrait, mais il n’ose pas (encore ?) aller trop loin dans son affirmation de soi. N’empêche, on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre. Et si le T-Roc a réussi à dépasser la Golf, ce n’est pas uniquement grâce à son statut de SUV. C’est probablement aussi un peu parce qu’il ose déjà plus que les autres VW.

L’habitabilité est honnête même si les places généreuses à l’arrière laissent un peu mois d’espace coffre.

La vie à bord : du sérieux

Quand on s’installe dans le T-Roc, on est directement en terrain connu. Surtout si on est familier avec les produits Volkswagen. C’est carré, c’est bien rangé et c’est bien construit, même si l’obligation de réduction des coûts est synonyme d’un retour aux plastiques durs. Chez VW comme chez les autres, d’ailleurs. Ici, l’ambiance n’est pas sportive ou luxueuse. Elle est sérieuse, comme aiment les clients de la marque. L’habitabilité est honnête. En tout cas, l’impression d’espace est réelle, du fait d’une bonne luminosité dans l’habitacle. Seul bémol, les places arrière relativement généreuses se paient quelque part. Le coffre est dans la norme, mais pas la norme supérieure.

Équipement au-dessus de la moyenne

La technologie est l’un des points forts du VW T-Roc. Si le premier acheteur s’est lâché sur les options, vous profiterez d’un équipement au-dessus de la moyenne. Certaines aides à la conduite sont particulièrement avancées, et le système multimédia est on ne peut plus complet. C’est encore plus vrai depuis la mise à jour de 2022. D’autant qu’outre le contenu technologique, c’est le « ressenti technologique » qui a progressé…

Le coffre du T-Roc est dans la norme en gardant l’esprit carré et bien rangé du constructeur.

Le gimmick : surfaces tactiles

Comme dans la Golf (tiens, tiens…), les boutons physiques du volant, de la climatisation et des phares ont été remplacés par des surfaces tactiles. Pas toujours un modèle d’ergonomie, mais ça participe à franchement moderniser l’aspect général.

Les motorisations : pour tous les goûts

Le VW T-Roc de base est équipé d’un 3 cylindres essence turbo de 1.0 litre, délivrant 115 ch. Même si le T-Roc n’est pas un poids-plume, ce moteur reste parfaitement réaliste pour un usage quotidien et de longues routes occasionnelles. Si les longues routes ne sont pas si occasionnelles, et/ou si on aime un peu plus de performances, on s’orientera plutôt vers le moteur 150 ch. Voire vers le 190 ch qui, à notre avis, n’apporte finalement pas grand-chose. En revanche, préparez-vous à des sensations avec le Volkswagen T-Roc R qui envoie 300 ch au sol via 4 roues motrices.

Enfin, VW reste VW, avec une offre étendue pour les mangeurs de kilomètres. Le choix de moteurs Diesel TDI se compose d’un 115 ch, d’un 150 ch et d’un 190 ch. Tous vous permettront d’abattre de grands kilométrages annuels sans vous ruiner. Le choix dépendra de vos besoins (ou envies) en matière de performances.

Le comportement routier : sans tambours ni trompettes

On y revient : le T-Roc est la nouvelle Golf. À ce titre, il propose un comportement routier responsable, sécurisant, consistant, mais passe-partout. Et loin de nous de présenter cela comme un défaut. Car le monde est plein de conducteurs et conductrices qui ne recherchent pas un plaisir particulier. Ceux-là seront parfaitement satisfaits par ce que propose le T-Roc. Et croyez-le ou non, les choses sont finalement assez similaires dans le redoutable T-Roc R. Bien entendu, le moteur envoie vraiment du lourd, et c’est déjà quelque chose de réjouissant. Bien sûr aussi, sa tenue de route est remarquable, notamment grâce à ses 4 roues motrices. Tout cela signifie que pour la majorité du public, il y a matière à se faire des sensations. Mais pour les amateurs avertis, l’ensemble sera un peu « propret ». Pour eux, il y a sur le marché des SUV sportifs bien plus aboutis.

Le T-Roc garde un comportement routier sécurisant et passe-partout grâce notamment à ses 4 roues motrices.

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