Augmentation des tarifs à la barrière de péage : on fait le point

Écrit par La rédaction le 3 mars 2022
Reezocar
1/5
Reezocar
Péage : augmentation des tarifs
Reezocar
2/5
Reezocar
Péage : augmentation des tarifs
Reezocar
3/5
Reezocar
Nissan Max Out Concept
Reezocar
4/5
Reezocar
Nissan Hang Out Concept
Reezocar
5/5
Reezocar
Nissan Surf Out Concept

Les prix des péages augmentent encore, on fait le point

Comme chaque année, les tarifs à la barrière de péage viennent d’augmenter. Mais cette fois-ci, la hausse est plus importante que les années précédentes.

C’est la même musique tous les ans. À chaque 1er février de l’année, les sociétés autoroutières revoient à la hausse les prix des péages. Ces augmentations suivent logiquement les termes des contrats signés avec le gouvernement.

Mais pour les automobilistes, en 2022, la facture grimpe considérablement. Avec les prix des carburants qui ne cessent de flamber, l’augmentation des tarifs à la barrière de péage n’est vraiment pas la bienvenue. Les sociétés d’autoroutes tentent toutefois de relativiser et expliquent que la hausse est inférieure à celle de l’inflation. Celle-ci s’est établie à 2,6% en 2021.

L’année dernière, les prix des péages enregistraient une augmentation de 0,44%. Une hausse modérée qui se paie finalement un an plus tard…

Depuis le 1er février 2022, les prix des péages ont augmenté de 2% en moyenne dans tout l’Héxagone. Cependant, sur certains tronçons, la hausse grimpe à près de 4,5%. C’est l’une des augmentations les plus fortes de ces dernières années. Mais concrètement, à combien cette hausse va-t-elle s’évaluer ?

Combien va me coûter mon trajet ? 

En voiture, un trajet Paris/Lyon coûtera au total 36,50 euros à partir du mois de février 2022. C’est 70 centimes de plus par rapport à l’année dernière. Tandis que les trajets Paris-Bordeaux, Poitiers-Paris ou Bordeaux-Perpignan, ont, quant à eux, augmenté de 1 euro.  

Prenons l’exemple de la société APPR qui gère les axes principaux de Paris-Lyon, Bourgogne-Europe du Nord, axe Rhônalpin et l’axe du centre de la France. Son taux de majoration maximal s’élève à 2,05% pour les véhicules de classe 1 à 5. Ainsi, un trajet Paris-Dijon reviendra désormais à 16 euros. 

Vous pouvez retrouver l’intégralité des prix des péages sur les sites officiels des sociétés autoroutières via ce site. 

Les sociétés d’autoroutes font payer, en moyenne, plus de 7 euros pour 100 km. Par exemple, pour un trajet qui coûte 10 euros, 3,70 euros reviennent à l’État. Ce qui représente 300 millions d’euros par an pour la « location » des autoroutes par les entreprises privées. 

Pour les trajets du quotidien, des sociétés ont décidé de faire un geste aux automobilistes. C’est le cas de Vinci Autoroutes qui a décidé de geler les tarifs sur certaines portions pour ceux qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler. Cela concerne les trajets de moins de 50 km, comme d’Antibes à Nice, de Bayonne à Biarritz ou encore de Sète à Montpellier. 

Vers un retour des autoroutes nationalisées ? 

En pleine campagne présidentielle, certains candidats demandent un retour de la nationalisation des autoroutes, comme c’est le cas de Yannick Jadot ou de Marine Le Pen. Il y a une quinzaine d’années, nos autoroutes ont été vendues à des entreprises privées. En réalité, l’État est toujours propriétaire des axes autoroutiers. Mais la gestion et l’exploitation ont été concédées à des structures comme Vinci, Eiffage ou le réseau ASF. 

L’objectif est donc de « renationaliser » ces axes fréquentés par plusieurs millions d’automobilistes chaque jour. Marine Le Pen estime que cette mesure « pourrait permettre de faire baisser de 10 à 15 % le prix des péages ». 

Jean-Luc Mélenchon est également favorable à cette mesure. Le chef de file des Insoumis a lancé un vaste mouvement d’annulation des privatisations effectuées dans le passé comme les aéroports, la Française des Jeux, et surtout les autoroutes. Mais si les candidats se rejoignent sur les idées, difficile de faire bouger les choses. 

En effet, la majorité des contrats doit prendre fin entre 2031 et 2036. Mais si une rupture est décidée avant ces dates, elle sera obligatoirement compensée par une indemnisation. Alors, en cas de « renationalisation », ces indemnités devront être négociées pour permettre de couvrir la perte des dividendes et le manque à gagner des entreprises. Selon la Fondation iFRAP,  ces sommes sont estimées à 15 milliards d’euros minimum, voire beaucoup plus.

Partager cet article