Bientôt des batteries avec un étiquetage environnemental ?

Écrit par Pascal Binon le 3 mai 2022

L’Europe étudie un nouveau règlement « batterie » pour remplacer l’actuelle directive datant de 2006 et compléter la législation existante notamment en matière de gestion des déchets. L’objectif ? Mieux maîtriser les émissions de CO2 lors de la fabrication des batteries de voitures électriques.

Bientôt des batteries avec un étiquetage environnemental ?

À l’utilisation, les voitures électriques ne rejettent aucun polluant ou gaz à effet de serre. En revanche, outre l’origine de la production de l’électricité, la fabrication des batteries pose pas mal de questions d’un point de vue environnemental. La proposition de règlement sur les batteries, présentée par la Commission européenne le 10 décembre 2020, avait déjà pour objectif la mise en place d’une filière d’économie circulaire en visant toutes les étapes du cycle de vie des batteries, depuis leur conception jusqu’au traitement des déchets. Cette initiative revêt une importance majeure d’un point de vue environnemental, économique et social, notamment en vue du développement massif de la mobilité électrique.

Rendez-vous en 2027 ?

Après des premiers échanges de vues lors du Conseil Environnement en mars, juin et décembre 2021, le Parlement européen a adopté sa position de négociation le 10 mars 2022. Autrement dit, à présent, le Conseil et le Parlement vont entamer des négociations en vue de progresser vers un accord sur le texte final. D’ici 2027, les constructeurs devraient répondre à des limites de CO2 sur la production d’une batterie.

L’idée est de mettre en place un « passeport batterie » qui assurerait la traçabilité des composants. Mais aussi le recours à des matériaux durables, c’est-à-dire produits le plus localement possible et recourant au maximum à des métaux recyclés. À ce sujet, un rapport européen indiquait récemment que, « Le recyclage est le meilleur moyen pour l’Europe d’améliorer son autosuffisance à long terme et pourrait assurer de 45 à 65 % des besoins européens en métaux de base d’ici 2050 ». Pour le lithium et les terres rares, cela pourrait même grimper à 75 %.

Un QR code pour les batteries

Certaines grandes entreprises allemandes n’ont pas attendu une décision de l’Europe pour lancer un « passeport batteries ». Umicore, BASF et BMW ont fondé ensemble un consortium financé à hauteur de 8,2 millions d’euros pour fonder les premiers standards posant les jalons du passeport. Et parmi eux, l’éventualité d’un QR code sur la batterie, facilement repérable, qui permettrait à n’importe quel propriétaire de véhicule ou gestionnaire de flottes de connaître la composition de la batterie, et notamment le taux de matières premières recyclées. 

 

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