D’ici quelques années, le nombre de voitures devrait cesser de croître

Écrit par Pascal Binon le 11 août 2022

Selon l’institut de prévisions Bloomberg New Energy Finance (BNEF), la croissance du parc automobile devrait se poursuivre jusqu’aux environs de 2040, et s’aligner en quelque sorte sur le pic pétrolier global.

D’ici quelques années, le nombre de voitures devrait cesser de croître

Thermique ou électrique, à l’échelle mondiale, le parc roulant devrait atteindre 1,5 milliard de véhicules particuliers en 2039. À ce moment, on estime que la Terre supportera 9 milliards d’individus. Cela représente donc en moyenne 1 voiture par 6 habitants. Un chiffre qui doit cependant être relativisé, car comme c’est déjà le cas aujourd’hui, d’importantes disparités entre les pays occidentalisés et ceux toujours en voie de développement subsisteront, les premiers restant nettement plus motorisés.

Le double jeu asiatique

D’autant que l’étude de BNEF estime que la diminution de l’offre en carburants fossiles ne sera pas entièrement compensée par la croissance des ventes de véhicules électriques, inadaptés aux pays défavorisés. Pourtant, l’offre restera considérable. Notamment de la part des marques asiatiques – la Chine, en leader – qui proposeront des véhicules électriques aux pays développés et thermiques pour les autres.

Une croissance qui aura duré plus d’un siècle

Quoi qu’il en soit, et en espérant que la crise des composants électroniques cesse, le BNEF estime qu’au niveau mondial, les ventes de véhicules devraient continuer de croître jusqu’en 2036 et dépasser les 100 millions de véhicules par an. Ensuite, on atteindra un point d’infléchissement. Du jamais vu depuis plus d’un siècle.

Se déplacer, pas posséder

Parmi les facteurs expliquant ce retournement de situation, le vieillissement de la population. En effet, les jeunes, davantage citadins, sont plus intéressés par des solutions de mobilité que par la propriété automobile. On songe notamment aux voitures partagées ou encore aux taxis autonomes.

Deux roues et transports publics

Quant à ceux qui décideront de fuir l’enfer des villes, on imagine qu’ils continueront à consommer de la voiture, une ou plusieurs par ménage selon les besoins. Idem pour les habitants des pays plus pauvres. En revanche, et toujours selon l’étude, au Brésil, en Russie, au Mexique, en Turquie ou en Afrique du Sud, les habitants des mégalopoles pourraient préférer les deux-roues ou les transports publics.

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