Intelligence artificielle : quel usage dans nos voitures ?

Écrit par La rédaction le 23 février 2024
Intelligence artificielle : quel usage dans nos voitures ?

L’automobile accélère sur l’intelligence artificielle

Encore balbutiante sur la question de la conduite autonome, l’intelligence artificielle gagne pourtant progressivement sa place dans nos voitures. Système embarqué interactif reposant sur ChatGPT ou encore aide à l’inspection des véhicules : découvrez tous les usages de l’IA par le secteur auto.

 

Déjà utilisée par la voiture semi-autonome

Depuis un peu plus d’un an, la conduite autonome de niveau 3 est autorisée sur certaines portions de route au sein de l’Hexagone. Pour rappel, ce niveau permet au véhicule de réaliser certaines phases de conduite par lui-même (stationnement, conduite dans les embouteillages, conduite sur autoroute, etc.), sans que le conducteur n’ait besoin d’avoir les mains sur le volant. Ce dernier doit néanmoins pouvoir reprendre le contrôle à tout moment si le système le lui intime. Mercedes, qui est un pionnier de la conduite autonome en Europe, propose d’ailleurs déjà plusieurs modèles de niveau 3, à l’image de la Classe S et de l’EQS. 

Pour proposer de telles fonctionnalités, les véhicules semi-autonomes reposent obligatoirement sur l’intelligence artificielle : l’IA se définit comme l’ensemble des algorithmes capables de reproduire certains comportements humains, comme le raisonnement, l’anticipation ou la planification par exemple.

Malgré les avancées, le passage au niveau 4, voire même au niveau 5, de conduite autonome semble encore très loin. Pour rappel, le niveau 4 offre les mêmes fonctionnalités que le niveau 3, à une différence près : le conducteur peut être occupé à autre chose, sans avoir besoin d’être prêt à reprendre le volant. Quant au niveau 5, encore plus futuriste, il ne nécessite aucune intervention humaine. Le véhicule est totalement autonome et s’apparente davantage à une navette ou un taxi automatique plutôt qu’à une voiture particulière.

 

Indispensable au perfectionnement de la conduite autonome

Bien qu’elle soit déjà au cœur des voitures semi-autonomes, l’intelligence artificielle doit encore considérablement se perfectionner pour atteindre la « vraie » conduite autonome. Il faut dire que cette technologie est essentielle pour relever les défis permettant d’arriver au niveau 4, puis au niveau 5.

  • Analyser l’environnement : l’IA doit tout d’abord être capable d’analyser l’ensemble des informations extérieures captées par le véhicule, notamment via les caméras et autres lidars. Cette analyse est toutefois complexe en raison de la diversité des éléments qui composent l’environnement de la voiture (autres véhicules, piétons, éléments de signalisation, mobilier urbain, tracé de la route, etc.).
  • Communiquer avec l’écosystème : le second défi de l’intelligence artificielle est de faire en sorte que la voiture puisse communiquer avec les autres véhicules, mais aussi avec les infrastructures (feux tricolores, péages, etc.). Un défi de taille car cette communication doit être homogène à tous les systèmes développés et être réalisée en temps réel.
  • Comprendre la cartographie : au-delà des éléments extérieurs, la voiture autonome est capable de se repérer grâce aux éléments de cartographie dont elle dispose, notamment pour suivre les bons tronçons et adapter les actions réalisées (ralentir à l’approche d’un croisement par exemple). Une fois encore, l’IA est indispensable car c’est elle qui analyse la cartographie pour dicter le bon comportement au véhicule.

 

ChatGPT bientôt dans tous les habitacles ?

À défaut d’avoir réussi à relever tous les défis de la conduite autonome pour le moment, l’intelligence artificielle commence déjà à améliorer l’expérience de conduite grâce à de nouvelles fonctionnalités. En la matière, c’est tout particulièrement ChatGPT qui intéresse les constructeurs : il s’agit d’un chatbot reposant sur l’IA capable d’interagir avec les individus et de générer du contenu inédit (textes, images, vidéos, etc.). Depuis octobre, DS est l’une des toutes premières marques automobiles à l’associer à son assistant vocal embarqué. Du 19 octobre 2023 au 29 février 2024, les clients DS ont en effet la possibilité de demander à tester la version bêta du système embarqué incluant ChatGPT : 20 000 automobilistes seront sélectionnés.

Par défaut, le système embarqué de DS permet d’effectuer de nombreuses actions « basiques » par commande vocale (passer un appel, régler le chauffage, définir un itinéraire, etc.). Associé à ChatGPT, il est désormais capable de répondre aux diverses questions des automobilistes, de raconter des histoires ou encore de proposer des recommandations (restaurant, musée, activité, etc.). Par exemple, l’assistant vocal peut inventer un conte pour les enfants, créer un quiz ou raconter des anecdotes historiques sur un lieu. Un nouvel usage de l’intelligence artificielle qui pourrait rapidement se démocratiser au sein de nos habitacles. Pour l’heure, le test est uniquement proposé avec les DS 3, DS 4, DS 7 et DS 9. Notons toutefois qu’une couverture 4G est indispensable pour bénéficier de cette fonctionnalité intelligente.

 

Des applications (presque) infinies

Mais les systèmes embarqués interactifs et la conduite autonome ne sont pas les seules applications actuelles et futures de l’intelligence artificielle par le secteur auto. Depuis peu, des usages aussi nombreux que pluriels sont développés par les constructeurs. Découvrez-en deux exemples ci-dessous.

  • L’inspection des véhicules : au début de l’année 2023, Toyota a annoncé le lancement de TFS Care, une technologie reposant sur l’intelligence artificielle capable d’inspecter l’état des véhicules au retour de location. Grâce à de simples photos de la voiture, le système est en mesure de détecter tous les dommages sur la carrosserie. Il facilite ainsi le travail des concessionnaires et la compréhension des frais de réparation par les clients.

La conception des voitures : les designers et concepteurs auto sont de plus en plus nombreux à s’appuyer sur l’intelligence artificielle pour dessiner les véhicules de demain. Au-delà de l’esthétisme en tant que tel, la technologie peut être utile pour définir les lignes assurant le meilleur aérodynamisme ou l’architecture rendant le véhicule plus léger par exemple.

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