Diesel : un « pacte écologique » préconisé par les parlementaires !

Écrit par La rédaction le 12 octobre 2016
Diesel : un « pacte écologique » préconisé par les parlementaires !

Une mission parlementaire, qui a été créée dans la foulée du scandale Volkswagen « Dieselgate », préconise un « pacte écologique » entre l’État et la filière automobile française. Pour y parvenir, les députés réunis autour de Delphine Batho, ancienne ministre de l’écologie, préconisent notamment la fin des avantages fiscaux liés au diesel. Ce qui reviendrait, en résumé, à un prix du litre équivalent à celui du sans plomb.

Remontons au 18 septembre 2015, l’Agence Environnementale Américaine (EPA) pointe du doigt le constructeur allemand Volkswagen pour avoir enfreint la règlementation anti-pollution appliquée à tous les constructeurs automobiles. Par quel procédé ? Volkswagen aurait truqué plus d’une centaine de milliers de véhicules diesel fabriqués à partir de 2009 en installant un logiciel permettant de réduire considérablement leurs rejets polluants dans le but de contourner les normes environnementales en vigueur. Au final, plus de 11 millions de véhicules seraient concernés par ce scandale.

Outre la fin des avantages fiscaux liés au motorisations diesel, les parlementaires souhaitent également que l’Europe améliore les normes d’homologation, en interdisant notamment les petites astuces qui permettent aux constructeurs de jouer aux premiers de la classe. Sur ce point, Bruxelles est d’accord et les fameux tests seront durcis dès l’an prochain, avec une évolution vers des normes de plus en plus draconiennes jusqu’en 2021, histoire de laisser le temps aux industriels de s’adapter.

Fin du diesel : une menace pour l’emploi

En revanche, la commission risque d’essuyer une énorme fronde de la part des professionnels en touchant au diesel. Et la réaction n’a pas tardé. Le syndicat Force Ouvrière de PSA dénonce, à peine le rapport connu, une « menace sur l’emploi ». La section Peugeot-Citroën de la fédération explique que 18 000 emplois du groupe dépendent des moteurs mazout. Cette hostilité n’est qu’un avant-goût de ce qui attend la commission, puisqu’elle prévoit d’associer les véhicules d’entreprises à sa lutte contre le diesel. On peut donc s’attendre à une levée de boucliers des transporteurs routiers. Si d’ici là, le rapport ne finit pas dans une corbeille ministérielle.

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