À Paris, l’interdiction de circuler pour les véhicules Crit’Air 3 a été repoussée jusqu’en juillet 2023

Écrit par Pascal Binon le 5 juillet 2022

La Métropole du Grand Paris a tranché : l’interdiction des véhicules Crit’Air 3 dans la zone à faibles émissions (ZFE) a été officiellement repoussée au 1er juillet 2023.

À Paris, l’interdiction de circuler pour les véhicules Crit’Air 3 a été repoussée jusqu’en juillet 2023

La vignette Crit’Air 3 concerne les véhicules dotés d’un moteur Diesel et mis en circulation avant 2011, mais aussi les véhicules dotés d’un moteur à essence et mis en circulation avant 2006. Des modèles plutôt récents donc, mais surtout, possédés par des automobilistes dont les revenus ne permettent pas d’acheter un véhicule neuf ou plus moderne.

Pour ceux-là, contraints de prendre leur voiture pour se rendre sur leur lieu de travail ou pour leurs déplacements professionnels, cette décision de report est une excellente nouvelle. Et ils sont nombreux : en France on dénombre 14,3 millions de véhicules Crit’Air 3, soit 41 % du parc automobile.

Des radars non homologués

Mais comment expliquer ce revirement de situation ? Tout d’abord, la Métropole du Grand Paris n’a pas encore été reconnue comme étant un territoire d’expérimentation pour la mise en œuvre d’un prêt à taux zéro permettant de faciliter l’accès à un véhicule plus récent. Second obstacle à la mise en pratique de cette interdiction de circulation : les radars automatiques permettant de sanctionner le non-respect des vignettes Crit’Air n’ont pas encore été homologués. Pour l’heure, les contrôles sont donc effectués par les forces de l’ordre.

Pour David Belliard, adjoint à la mairie de Paris en charge de la transformation de l’espace public, des transports et des mobilités, « Ce report peut être associé à un certain recul ! »

Interdire tous les Diesel !

Rappelons que chaque agglomération de plus de 150 000 habitants doit avoir instauré au plus tard en 2025 une ZFE (zone à faibles émissions). Sur les 45 ZFE prévues sur le territoire, 11 sont déjà en place. Selon la loi, ces agglomérations devront mettre à l’amende au 1er janvier 2025 les Diesel d’avant 2011 et les véhicules à essence d’avant 2006. Mais la Métropole du Grand Paris est en avance sur ce calendrier. En 2024, Anne Hidalgo veut carrément interdire tous les Diesel dans la capitale, même ceux aux dernières normes anti-pollution Euro 6d.

Une décision pas vraiment populaire et en totale contradiction avec la réalité. Ainsi, sur les cinq premiers mois de l’année, il s’est vendu aux ménages parisiens 270 000 voitures neuves, 500 000 véhicules d’occasion entre 10 et 15 ans et… 550 000 de plus de 15 ans !

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