Les transports en commun seraient-ils mauvais pour la santé ?

Écrit par Frédéric De Backer le 7 novembre 2022

Selon une étude scientifique anglaise, la fréquence d’utilisation, le temps de trajet ainsi que le mode de transport en commun peuvent avoir de lourdes conséquences sur la santé des utilisateurs.

Les transports en commun seraient-ils mauvais pour la santé ?

C’est une étude scientifique aux résultats étonnants qui a été publiée au Royaume-Uni par l’Office for National Statistics, l’équivalent de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) en France. Relayée par nos confrères du Figaro, celle-ci pointe du doigt les effets désastreux que peuvent avoir les transports en commun sur la santé des utilisateurs, surtout s’il s’agit d’une pratique quotidienne. Les résultats sont sans appel : les salariés qui privilégient les transports en commun pour aller travailler sont davantage stressés que ceux qui utilisent le vélo, et même la voiture. Parmi les différents types de transports étudiés, c’est le bus qui a les effets les plus néfastes.

Transports en commun : retards et incivilités

Sans surprise, l’étude met en évidence le fait que le temps de trajet est un élément déterminant pour la santé des utilisateurs. Plus le trajet est long, plus l’anxiété est grande. Mais les scientifiques anglais pointent également du doigt d’autres facteurs tels que le sentiment d’insécurité, les incivilités, la densité de population ou encore les retards dans les horaires prévus. Selon le professeur de psychologie Jérôme Dinet, cité par nos confrères, « ce n’est pas le transport en commun qui est en lui-même un facteur de stress, mais plutôt les conditions dans lesquelles les trajets se déroulent. »

Les transports en commun provoquent-ils des burn-out ?

Bien au-delà d’un simple sentiment de mal-être, le stress induit par l’utilisation des transports en commun peut aboutir à des maladies graves, de types cardiovasculaires ou infectieuses, en raison de l’impact du stress sur le système immunitaire. Et Jérôme Dinet de conclure : « ces trajets sont devenus un facteur important du burn-out. » À méditer, ou à relativiser, comme vous le souhaitez…  

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