Lire et comprendre le procès verbal du contrôle technique de sa voiture

Écrit par La rédaction le 19 août 2019
Lire et comprendre le procès verbal du contrôle technique de sa voiture

Nos conseils pour savoir comment lire le procès verbal du contrôle technique et comprendre sa réglementation

Le contrôle technique fait régulièrement l’actualité, notamment pour ses points de contrôle qui ne cessent de se durcir, remettant de plus en plus souvent en cause l’éligibilité de nos véhicules à circuler sur les routes.
En fin de visite, que votre véhicule soit éligible ou que vous deviez effectuer une contre-visite, vous recevrez un procès-verbal, vous résumant l’ensemble des résultats obtenus suite aux différents tests effectués.

Le contrôle technique automobile : histoire et évolution

Dans l’histoire moderne, le contrôle technique voit le jour en 1985 lorsque les pouvoirs publics décident d’améliorer l’état du parc automobile français. A l’époque, seuls les véhicules de plus de 5 ans devant être vendus entre particuliers doivent passer au contrôle technique. Les années passent et les différents gouvernements jugent positifs les résultats engendrés par le contrôle technique, qui devient obligatoire le 1er janvier 1992 pour les véhicules légers de moins de 3,5 tonnes. Tous les 3 ans, les automobilistes doivent effectuer cette visite technique qui consiste à vérifier 116 points de contrôle : de la pollution aux éventuelles failles mécaniques ou liées à la sécurité. Depuis presque 30 ans, le contrôle technique est devenu obligatoire pour l’ensemble des véhicules à quatre roues, si l’on excepte voitures sans permis, tracteurs et caravanes. Les points de contrôle se sont quant à eux développés pour répondre à l’évolution technique et technologique de l’automobile.

Pourquoi, quand et à quel prix contrôler sa voiture ?

Aujourd’hui, passer le contrôle technique est obligatoire pour la majorité des véhicules du parc automobile. Si vous achetez un véhicule neuf, c’est à partir de son 4ème anniversaire que vous devrez effectuer son premier contrôle technique. Une fois cette date de contrôle passée, vous devrez respecter un contrôle technique périodique tous les deux ans.  En cas de vente à un particulier, un contrôle technique de moins de six mois est obligatoire pour que la vente puisse à voir lieu, sauf dans le cas où vous revendez votre véhicule à un professionnel de l’automobile.

L’exercice du contrôle technique consiste à veiller sur l’état mécanique du parc automobile en sensibilisant les automobiles sur les éventuelles défaillances techniques ou mécaniques de leur véhicule. Cela permet de limiter autant que possible les accidents liés à la vétusté trop importante de certaines voitures et d’inciter les modèles trop polluants à effectuer les ajustements mécaniques nécessaires afin de répondre aux normes environnementales actuelles.

Les tarifs varient en fonction de votre région et de l’établissement, mais il faut généralement compter entre 60 et 80 euros le premier contrôle. Pour l’éventuelle contre-visite du contrôle technique, elle est parfois offerte mais peut coûter jusqu’à 30 euros.

Quels sont les points contrôlés sur mon véhicule ?

A l’heure actuelle, 133 points de contrôle sont vérifiés sur votre véhicule, regroupés dans 9 catégories répondant aux fonctions principales d’une voiture :

  1. Identification du véhicule (conformité des plaques d’immatriculation, état général du véhicule, etc.)
  2. Equipement de freinage (usure des tambours, disques de frein, efficacité de freinage, etc.)
  3. Direction (état des amortisseurs, de la colonne de direction, ripage, etc.)
  4. Visibilité (état du pare-brise, miroirs ou rétroviseurs, etc.)
  5. Feux, dispositifs et équipements électriques (fonctionnement et hauteur des phares, des feux stop, etc.)
  6. Essieux, roues, pneus, suspensions (état des pneumatiques, des jantes, rotules de suspension, etc.)
  7. Châssis et accessoires du châssis (état du châssis, des garde-boue, des pare-chocs, etc.)
  8. Nuisances sonores (émissions gazeuzes, système de réduction du bruit, etc.)
  9. Autre matériel (fonctionnement des ceintures de sécurité, système d’airbag, avertisseur sonore, etc.)

Le saviez-vous ?

La présence de témoins sur le tableau de bord de votre voiture peut interpeler le contrôleur sur la présence de défaillances mécaniques ou électroniques plus ou moins importantes.

Comprendre et lire les informations du procès-verbal ?

En fin de visite, le contrôleur vous remet un document appelé « procès-verbal » vous permettant d’être en possession des résultats de l’ensemble des points de contrôle effectués sur votre véhicule.

Le format du procès-verbal, remis en deux exemplaires, peut légèrement changer en fonction du centre de contrôle choisi. En revanche, les informations présentes respectent toujours la même structure. La partie gauche du document est réservée aux informations administratives sur l’organisme, l’identité du technicien, celle figurant sur la carte grise du véhicule, ainsi que le résultat du contrôle. Dans les encadrés situés sur la droite du document se trouvent les éventuels défauts ou anomalies constatés, en précisant si leurs corrections sont soumises à une contre-visite ou non.  Plus bas, un encadré récapitule les mesures effectuées et leurs résultats chiffrés, correspondant le plus souvent aux tests de freinage, pollution, réglage des feux, suspension etc.

Résultat du contrôle technique : vignette ou contre-visite ?

Vous voici enfin en possession du procès-verbal du contrôle technique :

  • Si le résultat est favorable, un timbre avec lettre « A » est apposé sur votre certificat d’immatriculation et vous pouvez reprendre la route en toute sécurité avant le prochain contrôle technique, deux ans plus tard  (sauf en cas de vente de votre véhicule).  Une vignette collée sur le pare-brise indique sa date limite de validité. Un contrôle favorable peut cependant comporter des défaillances mineures, n’empêchant pas de circuler en toute légalité mais devant être corrigées pour assurer une sécurité optimale.
  • Si le procès-verbal indique un résultat défavorable, cela signifie que des défaillances critiques ont été décelées suite à la visite technique réglementaire. La lettre « S » est apposée sur le timbre de votre certificat d’immatriculation et la vignette collée sur votre pare-brise indique une date maximale de validité de deux mois : c’est le délai maximum que vous avez pour repasser un second contrôle technique appelé « contre-visite » ayant pour objectif de vérifier que les défauts précédemment cités ont été corrigés. Vous êtes libre de passer cette seconde visite dans le même établissement que la première fois, ou dans un autre centre de contrôle.

Nous vous conseillons de garder soigneusement votre procès-verbal car vous devrez le fournir à l’acquéreur de votre véhicule en cas de vente ou de cession. Pour une éventuelle contre-visite, il permet au contrôleur de connaître les points à (re)vérifier et vous devrez repasser votre véhicule au contrôle technique dans les 2 mois suivant la date de la première visite. En cas de perte du document, votre centre de contrôle est en mesure de vous fournir une attestation.

 

CE QU’IL FAUT RETENIR :

  • Des règles et des délais à respecter
  • De plus en plus de points de contrôle
  • Un procès-verbal important à comprendre
  • Des éventuels défauts à corriger

Le point de vue de Teddy

« Etape obligatoire pour tous les automobilistes, le contrôle technique permet de faire un point sur l’état global de votre véhicule. Pour éviter toute mauvaise surprise, je vous conseille d’entretenir régulièrement votre voiture et ainsi éviter d’effectuer des réparations dans la précipitation, la contre-visite étant synonyme de perte de temps et d’argent.  »

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